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Pour les femmes du Léon, vendre ses cheveux1, c'est vendre son âme, et cela, dit-on, parce que l'eau du baptême a coulé dessus.

Si les fleurs qu'on place sur le lit où repose un mort se fanent dès qu'on les y pose, c'est que l'âme est damnée ; si elles ne se fanent qu'au bout de quelques instants, c'est que l'âme est en purgatoire, et plus elles mettent de temps à se faner, moins longue sera la pénitence.

Il y a, dit-on, des gens qui savent, d'après la couleur de la fumée s'élevant d'une maison où il y a un mort, si ce mort doit aller au ciel, au purgatoire ou en enfer2.

au moment où on voit un prêtre est un signe de mort certaine et proche (ibid., p. 90). Dans les Hébrides, rêver que l'on perd une dent est l'intersigne de la mort d'un ami intime (Goodrich-Freer, More folklore from the Hebrides, Folklore, t. XIII, p. 52).

En Cornwall, on enterre des dents avec le mort, en prévision de la résurrection des corps qui devront être alors dans un état parfait (M. A. Courtney, Cornish folklore, Folklore, t. V, p. 343). Dans le comté de Kildare (Irlande), on enveloppait le corps de dents d'animaux, moutons, chèvres, vaches, etc. (A. S. G., Wexford folklore, The Folklore Journal, t. VII, p. 39).

1. Dans le Pays de Galles, quand on se fait couper les cheveux, il faut les recueillir soigneusement et les cacher ; les brûler serait préjudiciable à la santé (Rhys, Celtic Folklore, p. 599).

2. « Quand un individu va cesser d'être, on consulte ici [à *