Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 1 1902.djvu/300

Cette page n’a pas encore été corrigée


Naguère, en Trégor, pour indiquer qu'il y avait un mort dans la maison, l'on suspendait au dehors, de chaque côté de la porte, deux dos longues mantes noires à cagoules qui sont le vêtement de deuil des femmes du pays.

(Catherine Carvennec. — Port-Blanc.) *

Lorsqu'un chef de famille vient de décéder, la première chose à faire, s'il y a des ruches dans le courtil, c'est de les mettre en deuil, en épinglant des lambeaux d'étoffe noire dans la paille.

Si l'on omettait cette précaution, toutes les abeilles mourraient et, les ruches une fois vides, le malheur ne tarderait pas à vider aussi la maison '.

(Baptiste Toupin, jardinier. — Plouguiel.)

tendus de draps, et la porte ouverte, car l'âme voltige dans la chambre. On enlève les draps des murs quand le cercueil sort de la maison (Haddon, A batch of Irish folklore ; Folklore, t. IV, p. 351). A Cork, on ne touche pas à la chambre mortuaire avant que les pleureurs ne soient revenus de l'enterrement (Folklore, t. VIII, p. 76).

1. Cette coutume est rapportée par Cambry (Voyage dans le Finistère, t. II, p. 16), et attribuée au district de Lesneven.

En Ecosse, on ne manque pas d'annoncer la mort aux abeilles et on met un crêpe à la ruche ; si l'on y manquait, les abeilles s'offenseraient et quitteraient la place (J. Frazer, Death and burial customs, Scotland ; The Folklore Journal, t. III, p. 281).

En Irlande, quand un essaim d'abeilles quitte subitement la ruche, cela présage que la mort rôde auprès de la maison (lady Wilde, Ancient legends, p. 181).

L'ensevelissement