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L'âme apparaît aussi sous la forme d'une fleur, d'une grande fleur blanche  ; elle est plus belle à mesure qu'on s'approche d'elle et s'éloigne quand on veut la cueillir.

bêtes et à chacun des instruments, l'âme demandait : Pe drouk, pe vad am eus grét ganid  ? (Est-ce le bien, est-ce le mal que j'ai lait avec toi?) Elle avait l'air de les appeler en témoignage. La phrase que je cite m'est restée dans la mémoire, sans doute à cause de la persistance avec laquelle elle se répétait dans le récit. Ce dialogue fait penser au Débat du corps et de l'âme si célèbre au moyen âge, et qui a pénétré en Irlande (H. Gaidoz, Le débat du corps et de l'âme en Irlande, Revue celtique, t. X, p. 463-470  ; G. Dottin, Une version irlandaise du dialogue du corps et de l'dme attribué à Robert Grosseteste, Revue celtique, t. XXIU, p. 1). Une version galloise de ce débat a été signalée par M. J. Loth dans le Livre Noir de Carmarthen, manuscrit de la fin du xn« siècle.