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LE BANQUET.


AU LECTEUR


Quelques jeunes gens ont imaginé qu’il n’était pas superflu d’ajouter une ligne à la liste des Revues où s’exprime l’adolescence contemporaine. Si l’on met à part le souci — pourtant légitime — d’imprimer leur prose, ils furent poussés en cela par plusieurs mobiles, comme le désir de faire connaître en France, d’une manière quelque peu suivie, les productions les plus intéressantes et les plus récentes de l’art étranger. Ce sont des jeunes gens très sérieux

Le lecteur n’attend pas de leur part une profession de foi. Ils tiennent à déclarer hautement qu’ils adoptent, en matière de littérature, les doctrines anarchiques les plus subversives. Nous ne serons pas symbolistes, mais nous ne serons pas tolstoïsants. La largeur de notre éclectisme réconciliera nos tempéraments. Chacun de nous saura bien choisir, pour ses exercices spirituels, telle suggestion qu’il lui conviendra. Personne ici ne monopolisera les théâtres, et personne, la critique des livres. Ceux qui voudront s’épancher, s’épancheront.

Encore un mot concernant notre titre. C’est un souvenir.


LA RÉDACTION