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ARMEMENT DU PÊCHEUR


Le pêcheur à la ligne doit être approvisionné d’au moins deux cannes à pêche : une canne de douze mètres de long pour le saumon, que l’on se procure facilement dans les grandes villes du Canada ou des États-Unis ; et une canne à pêche, bien moins forte et moins longue, pour la truite ; la canne doit être pourvue d’un moulinet, (reel) d’une ligne de vingt-cinq à trente mètres de longueur « composée de soie et de crins tordus et tressés, finissant en queue de rats, » et « d’un bas de ligne (casting line) d’un mètre et demi à deux mètres, en boyau de ver à soie. »

La ligne n’ayant ni plomb, ni flotte, est enroulée sur le moulinet qui peut être simple ou à engrenage, et passe dans de petits anneaux fixés dans la canne. On donne le nom de multiplicateur à cette dernière espèce de moulinet ; car, au moyen de son engrenage, on obtient un mouvement de rotation infiniment plus rapide.

On peut se procurer des mouches artificielles, à Québec, à Montréal, à New-York etc., de toutes les couleurs et de toutes les variétés. Il faut de plus un panier, pour le poisson capturé, une épuisette, landing net, petit filet en forme de poche monté sur un cercle de gros fil de fer, ou sur un léger cerceau de bois. Ce filet est ajusté au bout d’un long manche. Lorsque le poisson que l’on vient d’accrocher est assez fort pour rompre la ligne, quand on essaiera de le tirer de l’eau, on passe l’épuisette sous lui et on l’enlève sans danger. Puis, une gaffe, pour donner au poisson le coup de grâce, quand il est pris.

« Le pêcheur ne doit pas surtout oublier de se munir d’hameçons, de lignes et ustensiles de rechange, afin de parer aux accidents qui pourraient arriver. »