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Le dogue (Bull dog), introduit d’Angleterre en Danemark, est devenu petit danois ; et ce même petit danois transporté dans les climats chauds, est devenu chien-turc. Toutes ces races avec leurs variétés, n’ont été produites que par l’influence du climat, jointe à la douceur de l’abri, à l’effet de la nourriture et au résultat d’une éducation soignée. Les autres chiens ne sont pas de race pure et proviennent du mélange de ces premières races.

L’ami de l’homme, le chien, devient chaque année de plus en plus un être choyé, prisé, privilégié même. On enregistre la généalogie des Alexandre et des Napoléon de l’espèce, dans le Livre d’or des clubs et des chenils, avec la même exactitude que celle des fils et des filles de Godolphin, d’Eclipse, de Flying Dutchman, de Gladiateur et autres coursiers remarquables du vieux monde.


« Les expositions de chiens, dit Benedict-Henry Revoil, ont d’origine anglaise :

« La première grande exposition de chiens que l’on cite, en Angleterre, eut lien à Birmingham en 1860… La seconde, eut lieu en 1861, à Leeds, patronnée par les comtes de Derby, Grey, Grosvenor, Ripou, Lord Neville, Lord Paget, le duc de Northumberland, le duc de Carlisle…

La première exposition de chiens, en France, date de 1863. Elle fut ouverte le 3 de mai, au jardin zoologique d’acclimatation au bois de Boulogne. Parmi les patrons et membres du jury, on lit les noms de M. M. Drouyn de l’Huys, le baron James de Rothschild, de Quatre-Fages le comte d’Epremesnil ; le prince de Wagram, le vicomte de Larochefoucauld, Albert Geoffroy Saint Hilaire.

D’autres hommes distingués y prirent part, tels que le