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PICOUNOC LE MAUDIT.

Oh ! yes, dit l’anglais, car ils ont much wisky.

— Ils ont coutume de faire la traite à la baie d’Hudson ; j’ai entendu parler d’eux au fort d’York, dit l’ex-élève.

— Il faut marcher vite, reprit le grand-trappeur, et se rendre à la rivière Athabaska. Si nous ne les trouvons pas là, nous passerons par le fort Pierre à Calumet pour acheter de la poudre et des balles.

— Mon Dieu ! ils auront peut-être tué mon pauvre compagnon de chasse, et nous arriverons trop tard.

Ils sont trop barbares, répliqua le grand-trappeur, et se complaisent trop dans les souffrances de leurs victimes pour les immoler si tôt. Ce n’est pas durant la marche qu’ils tuent leurs prisonniers ; ils s’arrêtent, boivent, mangent et dansent, d’abord, sous les yeux du condamné, et puis, quand ils sont las des jouissances ordinaires, ils se gorgent de sang.

God dam ! frémit l’anglais en serrant sa carabine.

Ils marchaient depuis quelques heures à peine, quand ils entendirent la clameur joyeuse des