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l’affaire sougraine

père Duplessis. Il faut la retrouver, la petite… il le faut… Imaginez un peu !… Je prends, mon carnet… Tout y est, l’arrivée, le mois, le jour… On a fait les choses régulièrement… Si j’avais su… Mais : avant de juger de tout il faudrait tout connaître. Soyons tranquilles pourtant, quand Dieu donne le mal il donne aussi le remède.

Ils partirent tous quatre en voiture, le sioux, Rodolphe, le notaire et le père Duplessis. En allant ils étaient d’une gaieté folle. Arrivés dans le parloir du couvent, Duplessis, qui était bien connu, demanda à voir la Supérieure. Elle s’empressa d’accourir.

— Il y a vingt et un ans, commença-t-il, on a confié à la charité de votre maison, une petite fille de quelques mois, pensez-vous qu’il soit possible de la retrouver ?

— Je n’étais pas supérieure alors, répondit la religieuse, en souriant, et je n’étais pas ici, même ; mais on peut retrouver cette enfant, je crois, si elle n’est pas morte. Avez-vous quelqu’indication qui nous aiderait à la reconnaître ?

— Non, rien, dit le vieux professeur, si ce n’est la date précise de son entrée.