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l’affaire sougraine

autre billet. J’ai eu peur, car la première lettre n’étant pas signée, ne pouvait me servir de preuve. La peur m’a causé le mal que vous savez, et dont le Seigneur m’a enfin délivrée.

Ce nouveau billet, c’était la lettre menaçante que l’on a vue déjà. Elle venait de Vilbertin. Il savait, le rusé notaire, que son beau-père avait écrit à la sœur de Léon Houde pour lui déclarer ses dernières volontés et lui demander pardon. C’est cet écrit que le mourant lui avait montré. Il croyait bien faire, il donna l’éveil au coquin qui laissa le pays immédiatement.

— Il est certain, dit Rodolphe, que Sougrain, Sougraine et Vilbertin ne sont qu’une seule et même personne. Allons le voir. Le misérable, il faudra bien qu’il parle.

— C’est vrai, soupira la Longue chevelure, mais tout cela n’a rapport qu’à l’argent et m’intéresse peu. C’est mon enfant que je veux retrouver… ma pauvre Estellina !