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l’affaire sougraine

personne ne trouva à redire ; la critique cette fois, fut désarmée.

Après l’enquête, le corps fut enterré dans le cimetière Belmont, près de Québec, et la description en fut donnée par les journaux de la ville. La semaine suivante, le curé de Notre-Dame-des-Anges vint à Québec et dit qu’une personne était disparue, l’automne précédent, de St. Jean Deschaillons. On fit l’exhumation du cadavre. Il était fort décomposé mais pas tout à fait méconnaissable. Le curé affirma que c’était la femme de Sougraine, un sauvage abénaqui.

Alors on se mit à la poursuite de ce sauvage qui était parti avec une jeune fille. Toutes les recherches furent inutiles. Les deux fugitifs erraient dans les prairies de l’Ouest.

Turgeon, le pêcheur de Beaumont, qui avait fait la lugubre trouvaille, vivait encore. Il fut appelé comme témoin. Il se souvenait bien du cadavre en question.

L’abbé Lamontagne, le curé de Notre-Dame-des-Anges se rendit aussi à l’appel de la cour.

Il avait connu le prisonnier et sa femme, Clarisse Naptanne, dite Bisson. Ils furent ses paroissiens autrefois. La femme Sougraine, plus âgée