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l’affaire sougraine

L’abénaqui sourit en entendant D’Aucheron appeler Léontine sa fille.

— Il me semblait, répondit Vilbertin que tu ne pouvais pas renoncer aux immenses avantages que t’assure mon mariage.

— Jamais répliqua fermement D’Aucheron. Est-ce que je me ruinerais pour les caprices d’une femme, la mienne ? Ce mariage aura lieu, je le veux… Mais j’oublie que nous sommes en présence d’un étranger, remarqua-t-il en faisant allusion à Sougraine, passons donc de l’autre côté ; nous allons, une fois pour toutes en finir avec cette affaire…

— Il paraît, répondit Vilbertin, que cet indien n’est pas de trop. Il est du complot ; le sioux aussi. Ils sont venus ici avant madame D’Aucheron pour me sommer, s’il vous plaît, rien que cela ! de renoncer à mademoiselle Léontine… Dis-moi donc ce qu’ils ont à voir, ces individus-là, dans nos projets… Y comprends-tu quelque chose ?

— Ces deux étrangers, ces deux sauvages sont venus te dire de renoncer à la main de ma fille ?

— Comme j’ai l’honneur de te l’affirmer…

— Quelle insolence ! quelle…