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l’affaire sougraine

mais si un jour j’ai besoin de vous, vous m’aiderez, n’est-ce pas ?

— Comptez sur moi, monsieur le notaire.

Madame D’Aucheron sourit mais avec amertume.

— Savez-vous que madame Villor est bien mal, reprit-elle.

— Non ? comment cela ?

— Après la lecture d’une lettre, paraît-il, elle s’est évanouie, puis elle a été frappée de paralysie. Elle ne peut plus parler.

— Et que disait cette lettre ?

— Cette lettre ? je ne le sais pas.

— Pauvre femme ! Je lui ai fait remise de son loyer… c’est peut-être la joie…

Madame D’Aucheron retourna chez elle dans son magnifique sleigh attelé de deux chevaux. Le cocher, un énorme bonnet de peau de loup sur le chef, un paletot à trois collets sur le dos, conduisait fièrement l’attelage. Il semblait né cocher, car il y en a qui naissent pour conduire comme d’autres pour être conduits. Secret du destin.