Page:LeMay - L'affaire Sougraine, 1884.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.
147
l’affaire sougraine

III

Quand Rodolphe se fut rasé, lavé, peigné, cravaté, il était bien près de midi.

— Quelle absurdité, pensa-t-il, que de transformer le jour en nuit ! On y perd son temps et sa santé. Heureusement que cela ne m’arrive pas souvent… Je vais dîner avec ma tante et ma cousine, pour les voir d’abord, ces deux charmantes personnes, et pour savoir comment a fini cette soirée…

Il fit comme il disait.

— Ô mon cher cousin, s’écria la jeune Ida, quand elle le vit entrer, quel dommage que tu sois parti si tôt ! tu aurais entendu un récit bien intéressant ! La Longue Chevelure est cet indien sioux qui sauva la vie à ton père et à ses compagnons, dans les Montagnes Rocheuses, il y a vingt ans.

Quelqu’un frappa ; le silence se fit. C’était le notaire qui entrait. Madame Villor ne le connais-