Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.
44
découverte

« Mais toi, va du Seigneur publier la clémence,
« Et porter en ces lieux la divine semence. »

 Ainsi parlait cet ange, et le son de sa voix
Vibrait comme le cor qui chante sous les bois.
Il s’approcha du prince et sa lèvre vermeille
Lui murmura tout bas d’autres mots à l’oreille ;
De son sommeil alors aussitôt s’éveillant,
Le roi vit s’envoler un fantôme brillant.

 Le soleil n’avait pas de ses rayons d’opale
Éclairé bien souvent la grande capitale,
Lorsque devant le trône un illustre marin
Vint tenir ce langage au jeune souverain :
— « De ses feux bienfaisants l’astre du jour inonde
« Sans jamais se lasser tous les peuples du monde ;