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Supplément.

Séparateur


Acacias (Petite rue des).

Ordonnance royale du 26 février 1844, qui fixe la largeur de cette voie publique à 17 m. 50 c.

Air (avenue du Bel-).

Ordonnance royale du 30 juillet 1844, qui maintient la largeur de 39 m.

Albert (rue Maître-).

Ordonnance royale du 5 août 1844, qui donne ce nom à la rue Perdue. (Voyez cet article.)

Maître Albert, surnommé le Grand, en raison de l’étendue de ses connaissances, naquit à Lawingen, en Souabe, vers 1205. Il entra, en 1221, chez les Dominicains et devint Provincial. Albert obtint de grands succès en professant à Fribourg, à Cologne et à Paris. On rapporte qu’il excita un véritable enthousiasme dans cette dernière ville. Aucune salle ne pouvant contenir le nombre infini de ses auditeurs, Albert fut obligé de donner ses leçons en plein air, sur une place publique voisine de la rue qui porte aujourd’hui son nom. Le pape Alexandre VI, en récompense de ses services, appela maître Albert à l’évêché de Ratisbonne. Mais bientôt dégoûté du monde, l’illustre professeur se retira dans une cellule et mourut à Cologne en 1280.

Aligre (rue d’).

Ordonnance royale du 30 juillet 1844, qui maintient cette rue dans son état actuel.

Alouette (rue du Champ-de-l’).

Ordonnance royale du 20 mai 1841, qui fixe la largeur de cette rue à 13 m. Cette ordonnance porte : « Article 2. Est déclarée d’utilité publique l’exécution immédiate de la partie des alignements qui change la direction de la rue. En conséquence, le préfet de la Seine, agissant au nom de la ville de Paris, est autorisé à acquérir, soit à l’amiable, soit, s’il y a lieu, par voie d’expropriation, de la dame Camille Lepêcheur et de la dame Sannegon, les terrains dévolus à la voie publique d’après lesdits alignements, etc. »

Anjou-Dauphine (rue d’).

Ordonnance royale du 11 août 1844, qui fixe la largeur de cette voie publique à 10 m.

Arbalète (rue de l’).

Décision ministérielle du 21 juin 1844, qui donne ce nom à l’ancien passage des Patriarches. (Voyez marché des Patriarches.)

Arche-Marion (rue de l’).

Ordonnance royale du 4 mars 1844, qui fixe la largeur de cette voie publique à 10 m.

Arsenal (place de l’).

Située entre les rues de la Cerisaie et de l’Orme. — 9e arrondissement, quartier de l’Arsenal.

Une décision ministérielle du 21 juin 1844, donne ce nom à l’ancienne cour du Salpêtre, qui dépendait de l’enclos de l’Arsenal.

Bassompierre (rue).

Commence au boulevart Bourdon ; finit à la rue de l’Orme. Pas encore de numéro. Sa longueur est de 36 m.9e arrondissement, quartier de l’Arsenal.

Une ordonnance royale du 21 septembre 1841, que nous avons indiquée à l’article : Greniers de réserve, approuva l’ouverture de cinq rues sur les terrains appartenant au domaine de l’État, et provenant de l’ancien enclos de l’Arsenal. En vertu d’une autre ordonnance royale du 5 août 1844, ces percements ont reçu les dénominations de Bassompierre, Brissac, Crillon, Mornay et Schomberg.

La rue Schomberg n’est pas encore tracée ; les quatre autres ont été ouvertes en 1843. La rue Bassompierre a 10 m. de largeur.

François de Bassompierre, colonel général des Suisses, maréchal de France en 1622, naquit le 12 avril 1579. Il se distingua dans les guerres contre la Savoie et l’Espagne, et mourut le 12 octobre 1646. Bassompierre a laissé des mémoires fort utiles à consulter.

Battoir-Saint-André (rue du).

Ordonnance royale du 11 août 1844, qui fixe la largeur de cette voie publique à 10 m.

Beaune (rue de).

Ordonnance royale du 15 janvier 1844, qui fixe la largeur de cette voie publique à 10 m.

Beccaria (rue de).

Doit commencer à la rue des Charbonniers-Saint-Antoine et finir à la rue Traversière, no 18. Sa longueur sera de 245 m.8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

À l’article de la prison de la Force, nous avons cité une ordonnance royale du 17 décembre 1840, qui, autorisant la construction d’une maison d’arrêt, en remplacement de cette prison, a prescrit l’ouverture de trois rues de 12 m. de largeur aux abords du nouvel édifice. Ces trois rues, qui sont à peine tracées, doivent recevoir en vertu d’une ordonnance royale du 5 août 1844, les noms de Beccaria, Legraverend et Treilhard, célèbres criminalistes.

César Bonezana, marquis de Beccaria, né à Milan, en 1735, fit paraître en 1764, son Traité des délits et des peines. Cet ouvrage fut traduit dans toutes les langues. Beccaria mourut d’apoplexie en 1793.