de police ; que le service qui a rapport à ce marché
sera fait par les d. sieurs de Ronzières, Damien,
Lenoir et de Sainte-Paule, ou gens par eux préposés
exclusivement à tous autres, moyennant le prix qui
sera fixé par le d. sieur lieutenant de police pour leur
servir de dédommagement, loyer et salaire pour
l’emplacement et construction du d. marché, etc…
Données à Compiègne au mois d’août, l’an de grâce
1772, et de notre règne le 57e. Signé Louis. »
(Extrait des lettres-patentes). — « Registrées ce consentant
le procureur général du roi, pour jouir par
les impétrans de leur effet et contenu, et être exécutées
selon leur forme et teneur, etc. Autorise les impétrans
à percevoir un droit de douze sols pour chacun
veau qui sera amené au d. marché, et ce pour
tous les objets détaillés dans l’avis du lieutenant-général
de police, et cinq sols pour le logement et nourriture
de chacun des veaux qui restera d’un jour de
marché à l’autre ; le tout sans préjudice du droit de
juridiction appartenant aux prévôt des marchands et
échevins de la ville de Paris, en ce qui peut être de
leur connaissance et compétence, sur la rivière et
ports de cette ville, suivant l’arrêt de ce jour. À Paris,
en parlement, le 30 juin 1773. Signé Vandive. »
Par acte passé devant maîtres Mony et son collègue, notaires à Paris, le 18 juillet 1773, les sieurs Lenoir, de Sainte-Paule, etc., cédèrent leur privilège au sieur de Cintry. Les travaux de construction de la halle furent entrepris immédiatement sous la direction de l’architecte Lenoir dit le Romain. Cet artiste les termina promptement, et la halle fut ouverte le 28 mars 1774.
En 1784, un sieur Happey était possesseur du privilège de la halle. Louis XVI voulant retirer ce privilège des mains d’un particulier, ordonna par lettres-patentes du 17 décembre de la même année, qu’il serait réuni à son domaine et exploité à son profit. Le sieur Happey fut indemnisé de la perte de son privilège. — En vertu du décret impérial du 26 mars 1806, la ville perçoit les droits de place dans la halle aux Veaux qui sert aussi à la vente des vieilles ferrailles. — Les bâtiments occupent une superficie de 2,300 m.
Veaux (place de la Halle-aux-).
On appelle ainsi les deux communications qui longent les grands côtés de la halle aux Veaux. Elles ont été formées en 1774. — Une décision ministérielle du 29 thermidor an XI, signée Chaptal, a fixé leur largeur à 12 m. Les propriétés riveraines sont alignées.
Veaux (rue de la Vieille-Place-aux-).
Elle doit son nom à l’ancienne halle aux Veaux. Au XIVe siècle, c’était la place aux Sainctyons. Elle devait cette dénomination à une riche famille de bouchers. Au XVe siècle, c’était la rue aux Veaux, de la Tannerie, de la place aux Veaux. On a ajouté à sa dernière dénomination l’épithète de Vieille, lorsqu’on a transféré le marché sur le quai des Ormes, en vertu d’un arrêt du 8 février 1646. La rue de la Vieille-Place-aux-Veaux aboutissait autrefois, par un retour d’équerre, dans la rue Saint-Jacques-la-Boucherie. Ce débouché a été supprimé lors de la formation de la place du Châtelet. — Une décision ministérielle du 11 octobre 1806, signée Champagny, a fixé la moindre largeur de cette voie publique à 6 m. Cette rue est numérotée à contre-sens. La propriété à l’encoignure de la rue de la Joaillerie, les maisons nos 13, 15, 17, 19, 6, celle qui forme l’encoignure droite de la rue de la Vieille-Tannerie, et celles nos 18 bis et 20, sont alignées. — Conduite d’eau depuis la place du Châtelet jusqu’à la borne-fontaine.
Vellefaux (rue Claude-).
Ouverte sur les terrains appartenant à MM. Davaux, Bart, Callou et Loyre, en vertu d’une ordonnance royale du 8 juin 1825, cette rue porte le nom de Claude Vellefaux, juré du roi Henri IV, ès-œuvres de maçonnerie, voyer de Saint-Germain-des-Prés, qui suivit la construction de l’hôpital Saint-Louis, dont les dessins ont été fournis par Claude Chastillon. — La largeur de cette voie publique est de 12 m. Les constructions riveraines sont alignées (voyez rue Chastillon).
Vendôme (passage).
Ce passage a été construit en 1825, sur les terrains appartenant à M. le général Dariule, et provenant de l’ancien établissement des Filles-du-Sauveur. Cette communauté fut fondée à Paris, en 1701, par M. Raveau, prêtre de Saint-Jean-en-Grève, pour les filles repentantes. En 1704, elles s’installèrent dans la rue Vendôme, et firent construire une chapelle sous le vocable du Sauveur. Autorisée par lettres-patentes du mois d’août 1727, cette communauté, qui contenait en superficie 943 m. 31 c., fut supprimée en 1790, et vendue par le domaine de l’État le 16 brumaire an IV.