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Sandrier des Fossés, entrepreneur de nos bâtiments, une rue de 30 pieds de large, dans le terrain de 90 toises de face qu’il a acquis des Mathurins, sur la rue Neuve de ce nom, la quelle nouvelle rue portera le nom qui lui sera donné par les prévôt des marchands et échevins de notre bonne ville de Paris que nous commettons à cet effet, etc… » — Ces lettres-patentes furent registrées au parlement le 23 août 1773, et reçurent leur exécution au mois de décembre de la même année. — Une décision ministérielle du 22 prairial an V, signée Benezech, a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Les propriétés riveraines sont soumises à un léger redressement. — Portion d’égout du côté de la rue Saint-Nicolas. — Conduite d’eau entre la rue Neuve-des-Mathurins et la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Louis-Lazare Thiroux d’Arconville fut président de la première chambre des enquêtes depuis 1748 jusqu’en 1771.

Thomas (rue des Filles-Saint-).

Commence à la rue Notre-Dame-des-Victoires, no 15 ; finit à la rue de Richelieu, nos 66 et 68. Le dernier impair est 23 ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 238 m. — De 1 à 13, 3e arrondissement, quartier du Mail ; de 15 à la fin, et tous les numéros pairs, 2e arrondissement, quartier Feydeau.

Percée vers 1650 sur un terrain dont une partie appartenait aux Religieux-Augustins, et l’autre aux Filles-Saint-Thomas, cette rue prit d’abord le nom de Saint-Augustin, en raison de sa situation le long du mur de clôture des Religieux-Augustins, dits Petits-Pères. La dénomination qu’elle porte aujourd’hui lui vient du couvent des Filles-Saint-Thomas, dont nous avons parlé à l’article du palais de la Bourse. — Une décision ministérielle du 21 prairial an X, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 4 mai 1826, cette moindre largeur est portée à 10 m. Propriétés de 1 à 11, alignées ; 13, retranch. 1 m. ; de 15 à la fin, ret. 1 m. 30 c. à 1 m. 50 c. ; encoignure de la place, alignée ; 12, ret. réduit 30 c. ; 14, 16, alignées ; 18, ret. réduit 40 c. ; 20, redress. — Égout entre les rues Vivienne et de Richelieu. — Conduite d’eau entre les rues Notre-Dame-des-Victoires et Vivienne. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

En vertu d’une décision ministérielle du 21 juin 1844, la partie de cette voie publique comprise entre les rues Notre-Dame-des-Victoires et Vivienne doit prendre le nom de place de da Bourse.

Thomas-d’Aquin (église Saint-).

Située sur la place de ce nom. — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Le général des Dominicains, Nicolas Rodolphi, vint à Paris au commencement du XVIIe siècle, dans le dessein de réformer les couvents de cet ordre. Il obtint l’autorisation de fonder une troisième maison de Jacobins sous le titre de Jacobins de l’ordre de Saint-Dominique en France. Le parlement, effrayé de l’accroissement des maisons religieuses à Paris, chercha à s’opposer au nouvel établissement, mais la volonté toute puissante du cardinal de Richelieu eut bientôt renversé cet obstacle, et le roi, par lettres-patentes du mois de juillet 1632, confirma cette fondation. Quatre Jacobins, tirés du couvent de la rue Saint-Honoré, vinrent habiter une petite maison du faubourg Saint-Germain. En 1682, ils augmentèrent leur modeste habitation d’un nouveau bâtiment du côté de la rue de l’Université. En 1740, plusieurs autres corps de logis avaient été élevés. L’église des Jacobins réformés, bâtie en 1682, est l’ouvrage de Pierre Bullet, l’un des meilleurs artistes de cette époque. Le couvent, supprimé en 1790, devint propriété nationale. Les bâtiments sont occupés par le Musée d’artillerie. En 1793, l’église prit le nom de temple de la Paix. Vers 1802, elle a été érigée en paroisse sous le vocable de Saint-Thomas-d’Aquin.

Thomas-d’Aquin (place Saint-).

Située devant l’église de ce nom. Un seul impair qui est 3 ; un seul pair, 6. — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Formée en 1683, elle porta d’abord le nom de place des Jacobins. Sa dénomination actuelle lui vient de l’église Saint-Thomas-d’Aquin, dont nous avons parlé à l’article précédent. — En vertu d’une décision ministérielle du 13 thermidor an XII, signée Chaptal, cette place devait prendre la forme d’un carré. Cet alignement n’a pas été exécuté. — Une ordonnance royale du 29 avril 1839 a maintenu les constructions dans leur état actuel. — Éclairage au gaz (compe Française).

Thomas-d’Aquin (rue Saint-).

Commence à la place de ce nom ; finit à la rue Saint-Dominique, nos 38 et 40. Un seul impair qui est 1 ; pas de numéro pair. Sa longueur est de 35 m.10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Elle portait avant la révolution la dénomination de passage des Jacobins. Depuis 1802, on la nomme rue Saint-Thomas-d’Aquin, en raison de sa proximité de l’église ainsi appelée. — Une décision ministérielle du 13 thermidor an XII, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 29 avril 1839, ont fixé la largeur de cette voie publique à 12 m. Le côté gauche est aligné. Les constructions du côté opposé devront reculer de 2 m. 60 c. à 3 m. 20 c. — Éclairage au gaz (compe Française).

Thomas-d’Enfer (rue Saint-).

Commence à la rue Saint-Hyacinthe, nos 26 et 28 ; finit à la rue d’Enfer, nos 7 et 9. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 151 m.11e arrondissement, quartier de la Sorbonne.

Cette rue a été construite de 1550 à 1585, sur un