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14, ret. réduit 2 m. 80 c. ; 16, ret. réduit 30 c. ; 18, alignée. — Égout. — Conduite d’eau entre la rue de Surène et les deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Sauveur (rue Neuve-Saint-).

Commence à la rue de Damiette, nos 1 et 3 ; finit à la rue des Petits-Carreaux, nos 36 et 38. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 72 m.5e arrondissement, quartier Bonne-Nouvelle.

En 1590, c’était la rue de la Corderie, en raison des cordiers qui l’habitaient alors. Elle prit ensuite d’un propriétaire qui y demeurait le nom de Pierre Boyer. En 1603, c’était la rue des Corderies aliàs la cour des Miracles. En 1622, on l’appelait rue Neuve-Saint-Sauveur, anciennement dite Boyer. On lui donna cette qualification de neuve, en raison de sa proximité de la rue Saint-Sauveur, et parce qu’on avait le projet d’ouvrir alors une nouvelle voie qui devait traverser la rue de Bourbon-Villeneuve, pour aboutir à la rue Saint-Sauveur. Ce projet ayant été abandonné, on donna à l’ancienne rue Boyer le nom de Neuve-Saint-Sauveur qui avait été destiné à la rue projetée. — Une décision ministérielle du 3 ventôse an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. Les constructions du côté des numéros impairs ne sont assujetties qu’à un faible redressement ; celles du côté opposé devront reculer de 1 m. 10 c. à 1 m. 30 c. — Portion d’égout du côté de la rue des Petits-Carreaux.

Sauveur (rue Saint-).

Commence à la rue Saint-Denis, nos 275 et 277 ; finit aux rues Montorgueil, no 112, et des Petits-Carreaux, no 2. Le dernier impair est 63 ; le dernier pair, 38. Sa longueur est de 250 m.5e arrondissement, quartier Montorgueil.

Elle existait dès 1285. Son nom lui vient de l’église Saint-Sauveur qu’on voyait autrefois dans la rue Saint-Denis. Cette église occupait l’emplacement sur lequel on a construit la maison qui porte aujourd’hui le no 277. — Une décision ministérielle du 19 pluviôse an VIII, signée L. Bonaparte, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juin 1826, cette largeur a été portée à 10 m. Maisons nos 1, 3, retranch. 2 m. 70 c. à 3 m. ; de 5 à 11, ret. 2 m. à 2 m. 20 c. ; 13, ret. 3 m. 10 c. ; 15, 17, ret. 2 m. 80 c. à 3 m. ; de 19 à 23, ret. 2 m. 50 c. à 2 m. 80 c. ; de 25 à la fin, ret. 2 m. à 2 m. 30 c. ; 2, 4, alignées ; de 6 à 24, ret. 2 m. 40 c. à 3 m. ; second no 24, ret. 1 m. 50 c. ; de 28 à la fin, ret. 2 m. 50 c. — Conduite d’eau entre les rues des Deux-Portes et les deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Française).

Savoie (rue de).

Commence à la rue Pavée, nos 6 et 8 ; finit à la rue des Grands-Augustins, nos 13 et 15. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 24. Sa longueur est de 104 m.11e arrondissement, quartier de l’École-de-Médecine.

L’hôtel d’Hercule, ainsi nommé parce qu’on y avait peint les travaux de ce demi-dieu, fut d’abord occupé par le comte de Sancerre et par Jean le Visle. Jean de la Driesche, président en la chambre des comptes, l’ayant acquis, le fit rebâtir, et peu de temps après le vendit à Louis Hallevin, seigneur de Pienne, chambellan du roi. Charles VII l’acheta, moyennant 10,000 livres, par contrat passé le 25 juin 1493. Sous le règne de Louis XII, cet hôtel était occupé par Guillaume de Poitiers, seigneur de Clérieu. Le chancelier Duprat l’habita ensuite. En 1573, il appartenait à Antoine Duprat, petit-fils du chancelier et seigneur de Nantouillet. Cette habitation était alors très vaste et s’étendait jusqu’à la seconde maison, en deçà de la rue Pavèe, et en profondeur, jusqu’aux jardins de l’abbé de Saint-Denis. — Sur une partie de l’emplacement de l’hôtel d’Hercule, l’hôtel de Savoie ou de Nemours fut construit. En 1671, cette dernière propriété fut abattue, et sur son emplacement on construisit la rue de Savoie, sur une largeur de 7 m. 90 c. ; dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle du 8 nivôse an IX, signée Chaptal. Les propriétés riveraines sont alignées.

Savonnerie (rue de la).

Commence à la rue Saint-Jacques-la-Boucherie, nos 34 et 36 ; finit aux rues de la Heaumerie, no 1, et des Écrivains, no 7. Le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 73 m.6e arrondissement, quartier des Lombards.

Entièrement construite en 1260, elle porta dès l’année 1300 le nom de la Savonnerie. — Une décision ministérielle du 18 vendémiaire an VI, signée Letourneux, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 9 décembre 1838. Maisons nos 1, 3, retranch. 4 m. 50 c. à 5 m. 50 c. ; 5, 7, ret. 3 m. 60 c. à 4 m. 50 c. ; 9, ret. réduit 3 m. 40 c. ; 11, ret. réduit 2 m. 90 c. ; 13, ret. réduit 2 m. 20 c. ; 15, ret. réduit 1 m. 70 c. ; maisons nos 17, 19 et 21 seront supprimées entièrement pour l’exécution d’un pan coupé à l’angle des rues de la Heaumerie et d’Avignon ; maison à l’encoignure de la rue Saint-Jacques-la-Boucherie, ret. 1 m. 60 c. ; 2, 4, ret. 1 m. 30 c. à 2 m. 20 c. ; 6, 8, ret. 2 m. 20 c. à 2 m. 70 c. ; 10, 12, ret. 2 m. 70 c. à 3 m. 80 c. ; de 14 à la fin, ret. 3 m. 80 c. à 4 m. 20 c. — Conduite d’eau depuis la rue Saint-Jacques-la-Boucherie jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Française).

Saxe (avenue de).

Commence à la place de Fontenoi, nos 3 bis et 5 ; finit à la rue de Sèvres, nos 114 et 116. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 28. Sa longueur est de 684 m.10e arrondissement, quartier des Invalides.

Formée vers 1780, cette avenue a été cédée à la ville