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pourront se présenter à l’examen d’admission que les Français âgés de 16 à 20 ans, etc… — Art. 7. Les examens d’admission seront publics, etc… — Art. 18. Les élèves seront partagés en deux divisions : la première, composée des élèves nouvellement admis ; la deuxième, des élèves anciens. — Art. 29 et dernier. Toutes les dispositions de lois contraires à la présente sont rapportées. »

Les fondateurs de l’école, redoutant les dangers que la capitale présente à une jeunesse toujours livrée à elle-même, avaient cru paralyser ces inconvénients en confiant les élèves à des amis de leur famille ou à des maîtres de pension ; mais l’expérience vint bientôt attester toute l’insuffisance de ces mesures. Au commencement de l’empire, alors que tout était soumis à un régime essentiellement militaire, un décret du 16 août 1804 ordonna de caserner les élèves, et détermina une nouvelle organisation de l’École Polytechnique. La pension de chaque élève fut fixée à 800 fr.

L’année suivante on fit quelques changements au plan d’instruction. Les principaux consistaient dans la création d’une chaire de grammaire et de belles-lettres ; la réunion du cours des mines à celui des travaux et constructions civiles ; l’addition d’un cours sur les éléments des machines à celui de géométrie descriptive ; l’addition d’un cours de topographie à celui d’art militaire.

Telle fut l’organisation de cet établissement depuis son origine jusqu’à la fin du gouvernement impérial, qui porta le nombre des élèves jusqu’à trois cent quatre vingt-dix. Ce régime a subi un nouveau changement par suite de l’ordonnance du 4 septembre 1816. Le prix du cours entier est de 3,000 fr., et le nombre des élèves réduit à deux cent cinquante. L’école est placée sous la surveillance d’un conseil de perfectionnement et d’un conseil d’inspection. On y a établi en outre deux autres conseils, l’un d’instruction, et l’autre d’administration.

Depuis 1830, l’École Polytechnique a été retirée des attributions du ministère de l’intérieur pour être placée dans celles du ministère de la guerre.

L’établissement a été agrandi, il y a quelques années, d’un nouveau bâtiment qui se compose de deux pavillons avec une façade en arrière-corps dont l’architecture ne manque pas de grâce et d’élégance. On vient de construire également, du côté de la rue Descartes, un beau pavillon orné de sculpture, destiné à des logements d’employés, etc… Ce pavillon sert d’entrée principale aux élèves. Enfin une ordonnance royale du 12 janvier 1844 a autorisé le ministre de la guerre à faire l’acquisition de trois maisons sises rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, nos 59, 61 et 63, pour établir la circonscription régulière de l’École Polytechnique.

Pompe (impasse de la).

Située dans la rue de Bondy, entre les nos 80 et 82. Le dernier impair est 13 bis ; le dernier pair, 22. Sa longueur est de 124 m. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

Cette impasse, qui ne figure point sur le plan de Verniquet, doit son nom à une pompe publique qu’on y voyait autrefois. — Une décision ministérielle du 14 avril 1821 a fixé la largeur de cette impasse à 8 m. Les constructions du côté des numéros impairs, sont alignées, à l’exception de celles nos 3, 9 et 13 bis, qui devront reculer de 50 c. à 1 m. 20 c. La maison no  6 n’est assujettie qu’à un léger redressement ; les autres constructions de ce côté sont soumises à un retranchement qui varie de 1 m. 50 c. à 2 m. 20 c.

Pompe à Feu (passage de la).

Commence au quai Billy, no  4 ; finit à la rue de Chaillot, nos 26 et 30. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Formé vers la fin du siècle dernier, ce passage tire son nom de sa proximité de la pompe à feu, dont nous avons parlé à l’article du quai Billy.

Ponceau (passage du).

Commence à la rue du Ponceau, no  32 ; finit à la rue Saint-Denis, no  358. — 6e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

Bâti en 1826, ce passage tire son nom de la rue du Ponceau.

Ponceau (rue du).

Commence à la rue Saint-Martin, nos 287 et 289 ; finit à la rue Saint-Denis, nos 352 et 354. Le dernier impair est 51 ; le dernier pair, 52. Sa longueur est de 339 m. — 6e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

Les registres capitulaires de Notre-Dame indiquent, en 1413, le Ponceau Saint-Denis emprès les Nonnains (les Filles-Dieu). L’égout sur lequel ce petit pont avait été jeté fut couvert en 1605, et la même année François Myron, prévôt des marchands, y fit tracer une rue dont il paya les frais de ses propres deniers. — Une décision ministérielle du 28 vendémiaire an XI, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 21 juin 1826, ont fixé la moindre largeur de cette voie publique à 11 m. Les maisons nos 21, 29, 31, 41, 43, 45, 47 et 49 ; 14, 22, 24, 26, 28, 30, et celle qui forme l’encoignure de la rue Saint-Denis, ne sont pas soumises à retranchement. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).

Ponthieu (rue de).

Commence à l’avenue Matignon ; finit à la rue Neuve-de-Berri, nos 2 et 4. Le dernier impair est 91 ; le dernier pair, 90. Sa longueur est de 604 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Partie comprise entre les rues Neuve-de-Berri et d’Angoulëme. — Autorisée par lettres-patentes du 4 avril 1778, que nous avons citées à l’article de la rue Neuve-de-Berri, elle a été ouverte dans le courant de