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Pavée-Saint-Sauveur (rue).

Commence aux rues du Petit-Lion, no  23, et des Deux-Portes, no  1 ; finit à la rue Montorgueil, nos 58 et 60. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 115 m. — 5e arrondissement, quartier Montorgueil.

Un rôle de taxe de 1313 constate que cette rue était alors bordée de constructions. — Une décision ministérielle du 25 ventôse an VIII, signée Champagny, avait fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juin 1826, cette largeur a été portée à 11 m. — Propriétés du côté des numéros impairs, retranch. 3 m. 80 c. à 4 m. 40 c. ; de 2 à 6, redress. ; 8, ret. réduit 30 c. ; 10, ret. réduit 45 c. ; 12, 14, alignées ; 16, ret. réduit 50 c. ; 18, ret. réduit 30 c. ; 20, redr. ; 22, alignée ; 24, ret. réduit 45 c. ; 26, ret. réduit 70 c. — Égout entre les rues Françoise et Montorgueil. — Éclairage au gaz (compe Française).

Pavillons (passage des).

Commence à la rue de Beaujolais-Palais-Royal, no  4, finit à la rue Neuve-des-Petits-Champs, no  5. — 2e arrondissement, quartier du Palais-Royal.

Ce passage appartenait à M. le comte Dervilliers, qui l’avait fait bâtir vers l’année 1820. Il tire son nom des deux pavillons qui font face à la rue de Beaujolais. La disposition de ce passage a été changée il y a douze ans, pour faciliter son débouché dans la rue Neuve-des-Petits-Champs, en face de la galerie Colbert.

Pavillons (rue des Trois-).

Commence à la rue des Francs-Bourgeois, nos 6 et 8 ; finit aux rues du Parc-Royal, no  15, et de la Perle. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 167 m. — 8e arrondissement, quartier du Marais.

Ce n’était anciennement qu’un chemin qui traversait le terrain de Sainte-Catherine. En 1545, on l’appelait rue de la Culture-Sainte-Catherine ; elle se prolongeait alors depuis la rue des Francs-Bourgeois jusqu’à la rue des Juifs, sous le nom de rue des Valets. Cette partie a été supprimée en 1604. Au milieu du XVIe siècle, on lui avait donné le nom de rue de Diane, en l’honneur de Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, maîtresse du roi Henri II. Saint-Foix, d’après Brantôme, trace ainsi le portrait de la duchesse de Valentinois : « Elle avait les cheveux extrêmement noirs et bouclés, la peau très blanche ; les dents, la jambe et les mains admirables, la taille haute et la démarche noble. Elle ne fut jamais malade. Dans le plus grand froid, elle se lavait le visage avec de l’eau de puits, et n’usait jamais d’aucune pommade. Elle s’éveillait tous les matins à six heures, montait à cheval, faisait une ou deux lieues, et venait se mettre dans son lit où elle lisait jusqu’à midi. Elle répondit un jour à Henri II, qui voulait reconnaître une fille qu’il avait eue d’elle : « J’étais de naissance à avoir des enfants légitimes de vous ; j’ai été votre maîtresse parce que je vous aimais, je ne souffrirai pas qu’un arrêt me déclare votre concubine. » — Les courtisans qui avaient été longtemps dans l’adoration devant elle, lui tournèrent le dos, suivant l’usage, dès que Henri II fut à l’extrémité, et Catherine de Médicis lui envoya l’ordre de rendre les pierreries de la couronne et de se retirer dans un de ses châteaux. — « Le roi est-il mort, demanda-t-elle à celui qui était chargé de cette commission ? — « Non, madame, répondit-il, mais il ne passera pas la journée. — Eh bien ! répliqua-t-elle, je n’ai pas encore de maître, et je veux que mes ennemis sachent que je ne les crains pas. Si j’ai le malheur de survivre longtemps au roi, mon cœur sera trop occupé de sa douleur pour que je puisse être sensible aux chagrins et aux dégoûts qu’on voudra me donner. » — La duchesse de Valentinois mourut le 20 avril 1566, âgée de 66 ans 3 mois et 27 jours. Elle avait ordonné par son testament qu’on exposât son corps dans l’église des Filles-Pénitentes. » — Le peuple oublia la belle duchesse, et la rue de Diane fut bientôt désignée sous le nom des Trois-Pavillons, en raison d’une maison située à l’angle de cette rue et de celle des Francs-Bourgeois, et qui se faisait remarquer par ses trois pavillons. — Une décision ministérielle du 13 fructidor an VII, signée Quinette, avait fixé à 8 m. la largeur de cette voie publique. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 12 juillet 1837. Maison no  1, alignée ; propriété à la suite, retranchement 60 c. ; no  3, alignée ; les autres constructions de ce côté, ret. 72 c. à 90 c. Propriétés du côté des numéros pairs, ret. 2 m. 10 c. — Conduite d’eau entre la rue des Francs-Bourgeois et les deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Paxent (rue Saint-).

Commence à la rue Bailly, nos 1 et 2 ; finit à la rue Royale, nos 1 et 3. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 32 m. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Elle a été formée, vers 1780, sur les terrains dépendant du prieuré de Saint-Martin-des-Champs. Cette voie publique porte le nom de Saint-Paxent dont la châsse était déposée dans l’église de ce prieuré (voyez place de l’ancien marché Saint-Martin). — Une décision ministérielle du 3 décembre 1814, signée l’abbé de Montesquiou, et une ordonnance royale du 14 janvier 1829, ont fixé la largeur de cette rue à 6 m. Les maisons du côté des numéros pairs sont à l’alignement ; celles du côté opposé devront reculer de 40 c. à 50 c. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Payenne (rue).

Commence aux rues des Francs-Bourgeois, no  2, et Neuve-Sainte-Catherine, no  22 ; finit à la rue du Parc-Royal, nos 11 et 13. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 171 m. — 8e arrondissement, quartier du Marais.

De Chuyes la nomme rue Payelle ; le Tableau des