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moindre largeur de ce quai à 22 m. — De 1838 à 1842, l’administration a fait exécuter les travaux de raccordement du quai des Ormes avec celui de la Grève. On a établi aussi un nouveau bas-port. Cette opération importante a nécessité une dépense de 423,042 fr.

Les maisons de 2 à 24 inclusivement, de 30 à 44 inclusivement et de 62 à la fin, ne sont pas soumises à retranch. Nos 26, 28, 46, 48, 50, 52, 54, redress. ; de 56 à 60, ret. 30 c. à 40 c. — Portion d’égout du côté de la rue Geoffroy-l’Asnier. — Conduite d’eau du côté du Pont-Marie. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Ormesson (rue d’), voyez Dormesson.

Orphelins (hospice des).

Situé dans la rue du Faubourg-Saint-Antoine, nos 124 et 126. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

C’était autrefois l’hôpital des Enfants-Trouvés (voir cet article). L’édifice fut construit en 1669, et la première pierre de son église posée en 1676. On ne reçoit dans cet établissement que des orphelins de deux à douze ans. En 1835, il est entré dans cet hospice 612 enfants, dont 345 garçons et 267 filles. Ce nombre s’est élevé à 963 en 1842.

Orsay (quai d’).

Commence à la rue du Bac, no  2, et au Pont-Royal ; finit au chemin de ronde de la Barrière de Grenelle. Le dernier numéro est 109. Sa longueur est de 3,423 m. — 10e arrondissement : de 1 à 25, quartier du Faubourg-Saint-Germain ; le surplus dépend du quartier des Invalides.

C’était, au XVIe siècle, le quai de la Grenouillère. Un arrêt du conseil d’état du roi, daté de Fontainebleau, le 18 octobre 1704, porte, entre autres dispositions, ce qui suit : « Et Sa Majesté voulant que le quai de la Grenouillère qui fait un très désagréable objet à l’aspect du Louvre et des Thuilleries, soit continué de ligne droite de 10 toises de largeur en toute son estendue, depuis le Pont-Royal et l’encoignure de la rue du Bacq jusqu’à la rencontre du rempart, qui sera planté d’arbres et revêtu de pierres de taille dans toute cette estendue, avec un trottoir de 9 pieds de largeur, le long du parapet, pour le passage des gens de pied avec des rampes en glacis descendant au bord de la rivière, ce qui sera non seulement un ornement, mais encore sera d’une grande utilité pour les rues de Poitiers et de Belle-Chasse et de celle qui doit estre formée près les Filles-de-Saint-Joseph, pour leurs issues sur le d. quai, et pour les abreuvoirs et l’enlèvement des marchandises déchargées sur le port, de même qu’il a été observé au quay Malaquais, de l’autre costé du Pont-Royal, entre les rues des Saints-Pères et des Petits-Augustins, et Sa Majesté s’estant fait représenter le plan de ce dessein que les prevost des marchands et eschevins en ont fait dresser par le maître des œuvres de la d. ville, et voulant qu’il soit suivy et exécutté, etc… » Les travaux furent commencés immédiatement, mais avec lenteur. — Un autre arrêt du conseil en date du 23 août 1707, contient un dispositif ainsi conçu : « Sa Majesté étant en son conseil a ordonné et ordonne que le nouveau plan fait par ses ordres, des ouvrages à faire pour la perfection du quartier Saint-Germain-des-Prés, attaché à la minute du présent arrêt, sera exécuté ; et en conséquence, que conformément à l’arrêt du 18 octobre 1704, il sera construit un nouveau quai en face de celui des Tuileries, de ligne droite, de 10 toises de largeur, depuis le Pont-Royal, à l’encoignure de la rue du Bacq, en descendant, sur la longueur de 400 toises, ou environ, lequel sera nommé le quai d’Orsay, et sera revêtu, dans toute son étendue, de pierres de taille, avec un trottoir de 8 pieds de largeur le long du parapet pour le passage des gens de pied, et des rampes en glacis descendant au bord de la rivière pour les abreuvoirs et l’enlèvement des marchandises déchargées sur le port, ainsi qu’il a été observé au quai Malaquais, etc… Et à cet effet ordonne Sa Majesté, que les maisons qui sont actuellement sur le dit quai et se trouveront anticiper sur les 10 toises de largeur qu’il doit avoir, seront retranchées jusqu’à la distance de ces 10 toises, et que les maisons qui seront ci-après construites sur le dit quai seront bâties suivant les alignements qui seront donnés par le maître-général des bâtiments de la ville, etc. » La première pierre fut posée le 6 juin 1705. La dénomination affectée à ce quai avait pour but d’honorer Charles Boucher, seigneur d’Orsay, conseiller au parlement, alors prévôt des marchands. Nommé à cette importante fonction le 16 août 1700, Boucher d’Orsay la remplit jusqu’au 16 août 1708. — Les travaux de construction s’effectuèrent bien lentement, car nous lisons dans les lettres-patentes du 22 avril 1769 : — Article 24e. Le quai d’Orsay qui a été ordonné dès l’année 1704 et qui est commencé à la descente du Pont-Royal, sera continué sous la même dénomination jusqu’à la rue de Bourgogne, et celui qui sera prolongé jusqu’à la barrière des Invalides, sera appelé le quai de Condé, et il y sera construit des murs ou établi des ports, suivant que le besoin du commerce et la commodité des citoyens pourront l’exiger. » Ces lettres-patentes n’eurent pas beaucoup plus d’effet que les deux arrêts précités.

« Actes du gouvernement. — Arrêté du 13 messidor an X. Les Consuls de la république arrêtent : — Article 1er. Le quai d’Orsay, situé à Paris, sur la rive gauche de la Seine, entre le pont National et celui de la Révolution, sera incessamment construit. — Art. 2e. Le ministre de l’intérieur posera la première pierre de ce quai le 24 de ce mois (13 juillet, vieux style), etc. Le premier consul, signé : Bonaparte. »

« Cologne, le 29 fructidor an XII. — Napoléon, empereur des Français, etc. Sur le rapport du ministre de l’intérieur, nous avons décrété et décrétons ce qui suit : — Article 1er. L’alignement des maisons qui bordent