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4 m. 50 c. — Portion d’égout du côté de la rue Barre-du-Bec. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Meslay (rue de).

Commence à la rue du Temple, nos 123 et 125 ; finit à la rue Saint-Martin, nos 258 et 260. Le dernier impair est 71 ; le dernier pair, 64. Sa longueur est de 556 m. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Un arrêt du conseil, en date du 22 décembre 1696, qui prescrivit l’ouverture de la rue Vendôme, porte ce qui suit : « À l’endroit où se terminera cette nouvelle rue, il en sera formé une autre vis-à-vis, de pareille largeur de 6 toises, traversant de la rue du Temple à celle de Saint-Martin, sur le terrain de la place, d’entre le cours et le derrière des maisons de la rue Neusve-Saint-Martin, à l’effet de quoy seront, les terres de la bulle Saint-Martin, transportées sur les lieux qui seront à ce destinez. » En 1723, cette rue n’était point encore ouverte entièrement, et portait déjà le nom de Meslay qu’elle devait au sieur Rouillé de Meslay, l’un des principaux propriétaires riverains. Le 6 mars de la même année, un arrêt du conseil prescrivit l’acquisition de deux maisons, afin de déboucher cette rue du côté de la rue Saint-Martin. Pour couvrir les frais de cette acquisition, un rôle arrêté au conseil royal des finances, détermina une contribution à laquelle dut concourir chaque propriétaire de la rue de Meslay. — Une décision ministérielle du 23 brumaire an VIII, signée Quinette, et une ordonnance royale du 14 janvier 1829, ont fixé la moindre largeur de cette voie publique à 11 m. 50 c. Presque toutes les constructions riveraines sont alignées ; la maison no 71 devra reculer de 1 m. 50 c. Le surplus n’est soumis qu’à un léger redressement. — Portion d’égout du côté de la rue du Temple. — Conduite d’eau depuis la rue Saint-Martin jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Messageries (rue des).

Commence à la rue d’Hauteville, nos 73 et 75 ; finit à la rue du Faubourg-Poissonnière, nos 72 et 74. Le dernier impair est 29 ; le dernier pair, 28. Sa longueur est de 181 m. — 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière.

C’était, en 1792, un passage de 21 pieds de largeur formant retour d’équerre et communiquant de la rue de Paradis à celle du Faubourg-Poissonnière. Il était fermé à ses deux extrémités par des grilles en fer, et portait le nom de passage des Messageries. À cette époque les propriétaires riverains sollicitèrent de l’autorité, la conversion de ce passage en rue. Cette autorisation fut accordée par le corps municipal dans sa séance du 18 juin 1792. « Le corps municipal a arrêté : 1o que le passage des Messageries qui communique de la rue de Paradis à celle Poissonnière (du faubourg), sera converti en rue, et qu’à cet effet, les pavillons et les grilles qui en ferment les extrémités, seront supprimés aux frais des propriétaires ; 2o que la dite rue sera portée à trente pieds de largeur, et qu’à cet effet les propriétaires sur l’un et l’autre côtés ne pourront faire aucunes constructions ou reconstructions, ni ouvrages tendant à réconforter le mur de face, au préjudice du retranchement de quatre pieds et demi que chacun d’eux sera obligé de subir gratuitement, et à fur et à mesure des dites constructions, reconstructions ou confortations pour donner trente pieds à la dite communication qui n’en a que vingt-un dans l’état actuel. Que le présent arrêté sera renvoyé au bureau municipal, pour donner le nom à la rue. » — Les conditions résultant de cet arrêté ayant été acceptées par les propriétaires, la conversion du passage en rue fut définitivement accordée, et les grilles furent supprimées. — Une ordonnance royale à la date du 27 septembre 1826, fixa à 10 m. la largeur de cette voie publique. La même ordonnance ayant autorisé le prolongement de la rue d’Hauteville jusqu’à la place de La Fayette, la partie de la rue des Messageries faisant suite à la dite rue d’Hauteville, dut prendre la dénomination de cette dernière voie publique (voyez rue d’Hauteville). Les propriétés riveraines de la rue des Messageries devront fournir gratuitement l’élargissement à 30 pieds, prescrit par le corps municipal. Les maisons portant les nos 11, 13, 29 ; 14, 16, 18 et 28, ont été rebâties à l’alignement approuvé par ordonnance royale ; les autres constructions devront subir un retranchement qui varie de 1 m. 60 c. à 1 m. 70 c. — Conduite d’eau depuis la rue d’Hauteville jusqu’à la borne-fontaine.

Messageries-Générales (passage des).

Commence à la rue Saint-Honoré, nos 128 et 130 ; finit à la rue de Grenelle, no 18. — 4e arrondissement, quartier de la Banque.

Ce passage qui traverse la cour des Messageries-Générales, a été construit ainsi que cet établissement, dans le courant de l’année 1828 (voir l’article suivant). — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Messageries-Royales (passage des).

Commence à la rue Montmartre, nos 107 et 109 ; finit à la rue Notre-Dame-des-Victoires, no 22. — 3e arrondissement, quartier du Mail.

L’Université, lors de sa première institution, avait établi des messagers qui se chargeaient d’aller chercher dans les provinces et de conduire à Paris, les jeunes gens qui désiraient étudier dans la capitale. Il s’établit aussi une correspondance entre les écoliers et leurs familles. Le public prit confiance dans ces messagers, alors l’Université exploita plus en grand cette entreprise, qui lui valut des bénéfices considérables ; l’Université a constamment joui du droit des postes et messageries jusqu’en 1719, époque où fut établie l’administration des messageries et postes royales. Pour l’indemniser