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ministérielle du 15 floréal an V, signée Benezech, a maintenu à 7 m. 70 c. la largeur de cette voie publique. — En 1806, elle fut de nouveau confondue avec la rue des Brodeurs. Conformément à une décision ministérielle du 14 septembre 1829, cette voie publique reçut le nom de Petite-rue-Mademoiselle parce qu’elle prolongeait la rue Mademoiselle (appelée aujourd’hui rue Vanneau ; voyez cet article). Les constructions riveraines sont alignées. — Égout. — Conduite d’eau.

Madrid (rue de).

Commence à la place d’Europe. Pas de numéro. Sa longueur est de 98 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Cette voie publique, qui n’est encore aujourd’hui qu’à l’état d’impasse, a été tracée, en 1826, sur les terrains appartenant à MM. Hagerman et Mignon. Sa largeur est de 15 m. L’ordonnance royale d’autorisation est à la date du 2 février 1826. Cette voie publique porte le nom de la capitale de l’Espagne, et doit être incessamment prolongée jusqu’à la rue de Malesherbes (voyez rue d’Amsterdam).

Magasins (rue des).

Commence à la rue Chabrol ; finit à la rue de La Fayette. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 249 m. — 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière.

Elle a été ouverte en 1827, sur les terrains appartenant à MM. André et Cottier. L’ordonnance royale d’autorisation est à la date du 31 janvier de la même année. Cette rue, dont la largeur est de 12 m., doit son nom aux magasins et ateliers qui y furent construits dans l’origine. — Conduite d’eau entre les rues Chabrol et des Petits-Hôtels. — Éclairage au gaz (compe Française). (Voyez rue de l’Abattoir.)

Magdebourg (rue de).

Commence au quai Billy ; finit à la rue des Batailles. Pas de numéro. Sa longueur est de 113 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Le plan de Verniquet l’indique sous la dénomination de ruelle d’Hérivault. — Une décision ministérielle du 7 fructidor an XII, signée Portalis, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. En 1806, elle a reçu le nom de rue de Magdebourg, en mémoire de la prise de cette ville par les Français, le 8 novembre de la même année. La rue de Magdebourg, dont la pente est extrêmement rapide, n’est ni pavée ni éclairée.

Magloire (rue Saint-).

Commence à la rue Salle-au-Comte, no  1 ; finit à la rue Saint-Denis, nos 166 et 108. Le dernier impair est 3 bis ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 44 m. — 6e arrondissement, quartier des Lombards.

En 1426, c’était la rue Saint-Leu, ensuite Saint-Gilles, en raison de sa proximité de l’église Saint-Leu et Saint-Gilles. En 1585, on la nommait rue Neuve-Saint-Magloire. Elle a été élargie en 1737, par suite de la suppression d’une maison qui faisait l’encoignure de la rue Saint-Denis. Son nom actuel lui vient du couvent des Filles-Saint-Magloire, qui longeait un des côtés de cette rue. — Une décision ministérielle à la date du 18 octobre 1808, signée Cretet, avait fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 19 juillet 1840, cette largeur a été portée à 10 m. Propriétés nos 1 et 3, retranch. 2 m. 50 c., surplus de ce côté ret. réduit 60 c. ; côté des numéros pairs, ret. 2 m. 20 c. à 3 m. — Éclairage au gaz (compe Française).

Couvent Saint-Magloire. Dès le IXe siècle, on voyait sur le chemin qui conduit de Paris à Saint-Denis, un oratoire dédié à Saint-Georges, et qui avait été construit au milieu d’un cimetière appartenant à la communauté de Saint-Barthélemi. Salvator, évêque d’Aleth, qui s’était réfugié à Paris avec les reliques de Saint-Magloire, fut inhumé dans ce cimetière. Vers 1117, les religieux de Saint-Barthélemi, grâce aux libéralités de Henri le Lorrain, établirent en cet endroit un monastère qu’ils vinrent habiter en 1138, et qui prit le nom de Saint-Magloire. Il y restèrent jusqu’en 1572 ; à cette époque, et d’après les ordres de Catherine de Médicis, ils furent transférés dans un emplacement situé près de l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Les Filles-Pénitentes qui habitaient l’hôtel d’Orléans, s’installèrent alors dans le couvent de la rue Saint-Denis. Tous les historiens font honneur de la fondation de la communauté des Filles-Pénitentes à un cordelier appelé Jean Tisserand, prédicateur célèbre, qui parla avec tant d’éloquence contre les excès du libertinage que plusieurs filles de mauvaise vie résolurent de réparer le scandale de leur conduite passée. Le nombre de ces pénitentes augmenta tellement qu’on jugea nécessaire de les réunir dans un seul local. Charles VIII, par lettres-patentes du 14 septembre 1496, autorisa leur établissement, et Louis XII leur céda, en 1500, la moitié de son hôtel. En quittant cette habitation, les Pénitentes prirent le titre de Filles-de-Saint-Magloire. Leur communauté, supprimée en 1790, devint propriété nationale, et fut vendue le 6 vendémiaire an V. Sur une partie de cet emplacement, l’acquéreur forma, vers 1807, l’impasse Saint-Magloire qui a été prolongée, en 1843, jusqu’à la rue de Rambuteau.

Mail (rue du).

Commence à la place des Petits-Pères, no  9, et à la rue Vide-Gousset, no  4 ; finit à la rue Montmartre, nos 91 et 93. Le dernier impair est 37 ; le dernier pair, 38. Sa longueur est de 218 m. — 3e arrondissement, quartier du Mail.

Cette rue a été ouverte en août 1634, conformément à un arrêt du conseil du 23 novembre 1633, sur l’emplacement d’un mail, qui s’étendait de la porte Montmartre à la porte Saint-Honoré. — Une décision ministérielle, à la date du 3 fructidor an IX, signée Chaptal, avait