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approuvée par ordonnance royale du 6 novembre 1839, les bâtiments du collége Saint-Louis ont été transférés régulièrement et à titre gratuit à la ville de Paris.

Louis (hôpital Saint-).

Situé dans la rue Bichat. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

En 1606 et 1607, la peste se déclara dans la capitale. L’Hôtel-Dieu ne pouvant contenir tous les malheureux atteints par le fléau, Henri IV résolut de faire construire un hôpital pour les pestiférés. Par un édit du mois de mai 1607, il attribua à l’Hôtel-Dieu 10 sols à prendre sur chaque minot de sel qui se vendrait dans tous les greniers à sel de la généralité de Paris, pendant quinze ans, et 5 sols à perpétuité après l’expiration de ce délai. Le roi ne fit ces donations qu’à la charge par l’Hôtel-Dieu de bâtir hors de la ville, entre les portes du Temple et Saint-Martin, un hôpital de santé ; de payer les gages de tous les employés et de fournir les meubles et ustensiles nécessaires. La première pierre de la chapelle fut posée le 13 juillet de la même année. Chastillon, architecte, fournit les dessins. Les travaux furent exécutés sous la direction de Claude Vellefaux. — Cet établissement reçut le nom d’hôpital Saint-Louis, en l’honneur de saint Louis, mort de la peste à Tunis. Depuis 1619, cet hôpital a toujours été en activité. En 1787, il ne renfermait que 300 lits. Pendant la révolution, il porta le nom d’hospice du Nord. Il compte aujourd’hui 1,100 lits. Les maladies cutanées y sont spécialement traitées ; 700 lits sont affectés aux galeux, 400 pour les hommes, 300 pour les femmes ; 200 lits sont destinés aux blessés, aux malades affligés d’ulcères, de dartres et de cancers ; enfin, 200 lits sont réservés aux scrofuleux, teigneux et fiévreux. Cet établissement est l’un des hôpitaux les plus importants de la capitale. En 1835, la mortalité a été de 1 sur 17/88 ; en 1842, de 1 sur 20/55. Ces deux années ont présenté les chiffres suivants sous le rapport de la dépense : 1835, 523,082 fr. 88 c. ; 1842, 541,260 fr. 04 c.

Louis-de-l’Arsenal (passage Saint-).

Situé rue Saint-Paul, no  45. — 9e arrondissement, quartier de l’Arsenal.

Formé vers le milieu du XVIIe siècle, il conduit à l’église Saint-Louis et Saint-Paul.

Louis-Faubourg-Saint-Antoine (passage Saint-).

Commence à la rue du Faubourg-Saint-Antoine, no  47 ; finit à la rue Louis-Philippe, no  34. — 8e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Antoine.

Des titres de propriété constatent l’existence de cette cour ou passage, dès l’année 1700. Il résulte également de ces actes que sa dénomination lui vient d’une enseigne représentant saint Louis.

Louis-au-Marais (rue Saint-).

Commence aux rues de l’Écharpe, no  2, et Neuve-Sainte-Catherine, no  2 ; finit aux rues des Filles-du-Calvaire, no  2, et Vieille-du-Temple, no  144. Le dernier impair est 89 ; le dernier pair, 80. Sa longueur est de 603 m. — 8e arrondissement, quartier du Marais.

On la nomma d’abord rue de l’Égout, puis rue de l’Égout-Couvert, ensuite rue Neuve-Saint-Louis, et simplement Saint-Louis. Procès-verbal d’alignement de cette rue a été dressé par le bureau de la ville au mois d’avril 1616 — « Paris, le 14 vendémiaire an IX. — La rue Saint-Louis-au-Marais vient de recevoir le nom de Turenne. — L’hôtel Turenne où ce grand homme logeait, dans cette même rue, fut vendu, en 1684, par le cardinal de Bouillon à des religieuses qui y établirent leur demeure. » (Moniteur du 15 vendémiaire.) — (Voir l’article de l’église Saint-Denis-du-Saint-Sacrement.) — Un arrêté préfectoral du 27 avril 1814 rendit à cette voie publique la dénomination de rue Saint-Louis. — Une décision ministérielle du 4 floréal an VIII, signée L. Bonaparte, et une ordonnance royale du 8 juin 1834, ont fixé la moindre largeur de cette rue à 15 m. Propriétés nos 1 et 3, alignées ; 5 et 7, redr. ; 9, 11 et 13, alignées ; de 15 à 25, retranch. 25 c. à 60 c. ; de 27 à 31, alignées ; 33, redr. ; 35 et 37, alignées ; de 39 à 57, retranch. 24 c. à 60 c. ; 59, alignée ; de 61 à 87, redr. ; 89, alignée. Les constructions du côté des numéros pairs sont alignées, à l’exception de celles nos 8, 10 et 12 qui devront subir un léger redressement. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Louis-d’Antin (église Saint-).

Située dans la rue Sainte-Croix. — 1er arrondissement, quartier de la Place-Vendôme.

L’accroissement de la population dans la Chaussée-d’Antin détermina, vers la fin du XVIIIe siècle, l’administration à bâtir dans ce nouveau quartier une chapelle succursale de Saint-Eustache. On décida en même temps que les capucins du faubourg Saint-Jacques seraient transférés dans un couvent construit à côté de cette chapelle. Voici l’acte relatif à ce changement. « Louis, etc. Les religieux capucins de la province de Paris, nommés et députés par acte du chapitre provincial tenu le 7 juillet 1779 pour suivre la délibération capitulaire du dit chapitre, nous ont fait représenter que par la dite délibération ils auraient consenti à ce que leur couvent du faubourg Saint-Jacques de la dite ville, fût transféré dans le nouveau quartier de la Chaussée-d’Antin où il n’y avait point d’église, et à ce que l’emplacement et bâtiments de la rue du Faubourg-Saint-Jacques fussent vendus pour le prix qui en proviendrait être employé à leur translation, aux conditions qu’il nous plairait agréer ; que par arrêts rendus en notre conseil les 6 août 1779 et 18 février 1780, nous aurions nommé des commissaires pour acquérir en notre nom, dans le dit quartier de