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Paris par les Normands, les prêtres de Saint-Germain-le-Rond (Saint-Germain-l’Auxerrois), voulant préserver le corps de saint Landry des insultes des barbares, le transportèrent en la Cité, dans la chapelle de Saint-Nicolas, qui prit à cette occasion le nom de Saint-Landry qu’elle a toujours porté depuis. Le plus ancien titre qui fasse mention de cette église, est un acte de l’année 1160 ; on y trouve que le prêtre de Saint-Landry est appelé Jean. Dans les lettres de l’évêque, Maurice de Sully, de l’an 1171, on lit « Que Jean, prêtre de Saint-Landry, vendit une vigne située sur le territoire de Laas, moyennant 20 livres. » Les reliques de saint Landry étaient perdues ou enlevées, lorsqu’en 1408, Pierre d’Orgemont, évêque de Paris, donna quelques ossements qu’il tira de la châsse de ce Saint, conservée dans l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. — Pierre Broussel, conseiller au parlement, fut enterré dans l’église Saint-Landry, dont la suppression eut lieu en 1790. Devenue propriété nationale, elle fut vendue le 24 mai 1792. La maison no  1 occupe une partie de son emplacement.

Lanterne (rue de la).

Commence à la rue Saint-Bon, nos 7 et 9 ; finit à la rue des Arcis, nos 44 et 48. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 38 m. — 7e arrondissement, quartier des Arcis.

Dès 1250 on la connaissait sous le nom de ruelle Saint-Bon, en raison de la chapelle Saint-Bon qui se trouvait vis-à-vis de cette ruelle. En 1440, elle prit d’une enseigne la dénomination de rue de la Lanterne. — Une décision ministérielle du 1er messidor an XII, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur a été portée à 8 m. en vertu d’une ordonnance royale du 16 mai 1833. Les constructions riveraines sont soumises à un retranchement qui varie de 2 m. à 2 m. 70 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).

Lanterne (rue de la Vieille-).

Commence à la place du Châtelet, nos 2 et 4 ; finit à la rue de la Vieille-Place-aux-Veaux, nos 20 et 22. Pas de numéro impair ; un seul pair qui est 2. Sa longueur est de 30 m. — 7e arrondissement, quartier des Arcis.

Vers l’année 1300, c’était la rue de l’Escorcherie. En 1512 c’était la rue des Lessives ou de l’Ecorcherie. Elle était alors habitée par des bouchers et des blanchisseuses. Sa dénomination actuelle lui vient d’une enseigne. — Deux décisions ministérielles des 11 octobre 1806 et 21 juin 1817, ont fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. La maison no  2 est alignée. — Égout du côté de la rue Saint-Jérôme.

Lantier (rue Jean-).

Commence à la rue des Lavandières-Sainte-Opportune, nos 13 et 15 ; finit à la rue Bertin-Poirée, nos 10 et 14. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 80 m. — 4e arrondissement, quartier du Louvre.

Son véritable nom est Jean-Lointier, qu’elle devait à un riche habitant de cette rue. Elle est ainsi indiquée dans les actes des XIIIe et XIVe siècles. C’est la rue Philippe Lointier dans la liste des rues du XVe siècle. Le nom qu’elle porte aujourd’hui n’est qu’une altération du premier. — Une décision ministérielle du 12 fructidor an V, signée François de Neufchâteau, avait fixé à 6 m. la largeur de cette voie publique. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 9 décembre 1838. La maison no  1 est soumise à un retranchement qui varie de 4 m. 50 c. à 5 m. 30 c. ; celle no  3 devra reculer de 3 m. 50 c. ; celle no  5 est alignée. Sur le côté droit, la maison formant l’encoignure de la rue des Lavandières est alignée ; no  2, retranch. moyen 2 m. ; les autres constructions de ce côté devront reculer de 2 m. 40 c. à 3 m. 30 c. — Conduite d’eau entre les rues des Orfèvres et Bertin-Poirée. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Lappe (rue Neuve-).

Commence à la rue de Charonne, nos 27 et 29 ; finit à la rue de la Roquette, nos 54 et 56. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 30. Sa longueur est de 252 m. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

Une ordonnance royale du 15 juillet 1829 contient les dispositions suivantes : — « Article 1er. Les sieurs Roard de Clichy et Duboc Taffinier sont autorisés à ouvrir sur leurs propriétés une rue de 10 m. de largeur, qui portera le nom de rue Neuve de Lappe, et servira de communication entre les rues de la Roquette et de Charonne. Cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants : 1o de n’élever (eux ou leurs ayant-droit) les constructions riveraines de la nouvelle rue à plus de quinze mètres de hauteur, mesurées du niveau du pavé, jusqu’à l’entablement y compris attiques ou mansardes ; 2o d’établir à mesure des constructions des trottoirs en pierre dure, conformément aux prescriptions de l’administration ; 3o de supporter les frais de premier établissement du pavage et de l’éclairage, ainsi que ceux des travaux nécessaires pour faire concorder les pentes avec le système général d’écoulement des eaux souterraines. » — Ce percement a été immédiatement exécuté. Le nom de rue Neuve-Lappe lui fut donné en raison de sa proximité de la rue Lappe, qui porte aujourd’hui la dénomination de rue Louis-Philippe. (Voyez cet article). — Conduite d’eau.

Lard (impasse au).

Située dans la rue Lenoir-Saint-Honoré, entre les nos 1 et 3. Le seul impair est 1 ; le seul pair, 2. Sa longueur est de 9 m. — 4e arrondissement, quartier des Marchés.

Dans cette impasse, qui fait la continuation de la rue au Lard, était située l’ancienne boucherie de Beauvais. — Une décision ministérielle, à la date du 24 juin 1817, a fixé la largeur de cette impasse à 8 m.