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2e Partie comprise entre les rues La Rochefoucauld et Pigalle. Elle a été formée sur les terrains de M. Boursault, en vertu d’une ordonnance royale du 25 février 1839. Sa largeur est de 10 m. La hauteur des constructions riveraines ne doit pas excéder seize mètres cinquante centimètres (voyez rue Boursault). Toutes les propriétés de la rue La Bruyère sont alignées. — Conduite d’eau entre les rues Notre-Dame-de-Lorette et La Rochefoucauld.

Jean de La Bruyère naquit en 1644, aux environs de Dourdan, et mourut en 1696. Son ouvrage le plus remarquable est intitulé : Caractères de Théophraste.

Lacasse (rue).

Commence à la rue de l’Entrepôt ; finit à la rue Grange-aux-Belles, nos 8 et 10. Le dernier impair est 7 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 45 m. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

L’ouverture de cette rue a été approuvée par l’ordonnance royale du 20 février 1825, relative au canal Saint-Martin. La largeur fixée pour cette voie publique est de 12 m. Elle porte le nom du propriétaire sur les terrains duquel le percement a été effectué. Les constructions riveraines sont alignées. — Éclairage au gaz (compe de Belleville).

Lacuée (rue).

Commence au quai de la Rapée, nos 3 et 5 ; finit à la rue de Bercy, nos 34 et 36. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 12. Sa longueur est de 154 m. — 8e arrondissement, quartier des Quinze-Vingts.

« Napoléon, etc… Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : Il sera ultérieurement ouvert une rue de quinze mètres de largeur, en prolongement de l’axe du pont d’Austerlitz, jusqu’à la grande rue du Faubourg-Saint-Antoine ; cette rue sera appelée rue du colonel Lacuée, en mémoire du colonel du 59e régiment de ligne tué au combat de Guntzbourg. — Au palais des Tuileries, le 14 février 1806. Signé Napoléon. » — Ce décret ne fut exécuté qu’en partie ; la rue fut ouverte entre le quai et la rue de Bercy, mais non sur une largeur de 15 m. L’impasse Saint-Claude que nous voyons indiquée sur le plan de Verniquet, et qui avait son entrée dans la rue de Bercy, a été confondue dans la rue Lacuée. — Une ordonnance royale, à la date du 1er juin 1828, a maintenu la largeur de 15 m., fixée par le décret précité. La rue Lacuée a été considérablement élargie en 1836, 38 et 40. La propriété no  11 devra reculer de 1 m 20 c. environ ; celle no  12 est soumise à un retranch. réduit de 2 m. 30 c. Toutes les autres constructions sont alignées.

La Fayette (place de).

Située à la jonction des rues de La Fayette, du Gazomètre, des Petits-Hôtels et d’Hauteville. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 8. — 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière.

Par une ordonnance royale en date du 27 novembre 1822, MM. André et Cottier furent autorisés à former sur leurs terrains une place circulaire de 30 m. de rayon. En 1825, elle reçut le nom de place Charles X. — Une autre ordonnance royale du 31 janvier 1827, relative au percement de plusieurs rues sur les terrains de ces mêmes propriétaires, approuva l’agrandissement de la place dont il s’agit. Après 1830, elle prit le nom de place de La Fayette. — Enfin, une troisième ordonnance royale du 2 février 1839 apporta quelques changements dans le tracé de cette voie publique (voyez l’article suivant). — Les propriétés riveraines ne sont pas soumises à retranchement. — Égout. — Éclairage au gaz (compe Française).

La Fayette (rue de).

Commence à la rue du Faubourg-Poissonnière, no  84 ; finit à la rue du Faubourg-Saint-Martin, nos 223 et 225. Le dernier impair est 79 ; le dernier pair, 46. Sa longueur est de 1,287 m. — La partie comprise entre la rue du Faubourg-Poissonnière et celle du Faubourg-Saint-Denis, est du 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière ; le surplus dépend du 5e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Denis.

Une ordonnance royale du 27 novembre 1822 porte : « Article 1er. Les sieurs André et Cottier sont autorisés à ouvrir sur leurs terrains une rue de 20 m. de largeur, qui communiquera de la rue du Faubourg-Poissonnière à celle du Faubourg-Saint-Martin, conformément au plan ci-joint, à charge par eux de livrer gratuitement l’emplacement nécessaire pour prolonger la rue Hauteville jusqu’à la nouvelle rue, et de former au point de jonction une place circulaire de 30 m. au plus de rayon. — Art. 2e. La ville de Paris contribuera aux dépenses de toute nature qu’exigeront les percements dont il s’agit, jusqu’à concurrence d’une somme de cent cinquante mille francs, conformément à la délibération du conseil municipal du 15 septembre 1822. » — Dans une dépêche ministérielle du 31 décembre 1824, nous lisons ce qui suit : « Le roi a daigné consentir, par décision du 19 de ce mois, à ce que la grande rue ouverte sur les terrains des sieurs André et Cottier, pour communiquer du faubourg Saint-Martin au faubourg Poissonnière, reçût le nom de rue Charles X, etc… » — Une ordonnance royale du 6 janvier 1825 renferme les dispositions ci-après : « Article 1er. L’exécution de la rue ouverte dans la direction de la rue du Chemin-de-Pantin, depuis la rue du Faubourg-Saint-Martin jusqu’à la rue du Faubourg-Poissonnière, etc., est déclarée d’utilité publique, et le préfet de la Seine est autorisé à y appliquer ou faire appliquer les mesures voulues par la loi du 8 mars 1810. — Art. 2e. La largeur de ladite rue, fixée par l’art. 1er de l’ordonnance du 27 novembre 1822 à 20 m., est réduite à 19 m. 50 c., largeur de la rue du Cheminde-Pantin, etc… » — Peu de temps après la révolution de 1830, cette voie publique reçut le nom de rue de La Fayette, en l’honneur de Gilbert Motier, marquis