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lain.» — L’enterrement avait eu lieu le 21 février 1673 à 7 heures du soir. — La chapelle Saint-Joseph, supprimée en 1790, devint propriété nationale et fut vendue le 18 floréal an V, ainsi que le cimetière et la petite maison du chapelain, près de laquelle Molière avait été enterré. Cet emplacement contenait en superficie 950 m. ; les tombeaux de La Fontaine et de Molière ont été transférés au musée des monuments Français, puis, en 1818, au cimetière du Père-Lachaise.

« Ordonnance de police du 13 frimaire an XIV. — Le Préfet de police. Vu les articles 32 et 33 de l’arrêté du gouvernement du 12 messidor an VIII, ordonne ce qui suit : Article 1er. Il sera établi un Marché pour la vente en détail des beurres, œufs, fromages, fruits, légumes, poissons et autres comestibles, sur l’emplacement de la cidevant église Saint-Joseph, et des terrains et bâtiments en dépendant, situés rue Montmartre, entre celles de Saint-Joseph et du Croissant. — Art. 2e. Il sera ouvert à compter du 1er nivôse prochain. — Art. 3e. À compter du dit jour, il ne pourra être fait sur la voie publique, dans les rues Montmartre, faubourg Montmartre et autres adjacentes, aucun étalage de comestibles de telle espèce que ce soit. — Art. 4e. Le marché Saint-Joseph est assujetti aux dispositions des règlements relatifs aux autres marchés, etc. » Cet établissement a été restauré à la fin de l’année 1843.

Joseph (rue Saint-).

Commence à la rue du Gros-Chenet, nos 7 et 9 ; finit à la rue Montmartre, nos 142 et 144. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 161 m. — 3e arrondissement, quartier Montmartre.

Un acte de l’évêché du 15 juin 1595, indique que cette voie publique était presque entièrement bordée de constructions, et qu’elle se nommait rue du Temps-Perdu. Un autre contrat du 13 juillet 1646 lui donne le nom de rue Saint-Joseph, qu’elle doit à la chapelle de ce nom (voir l’article qui précède). — Une décision ministérielle du 28 brumaire an VI, signée Letourneux, avait fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur a été portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 6 septembre 1826. De 1 à 9, retranch. 4. m. 80 c. ; 11, aligné ; de 13 à la fin, ret. 4 m. 95 à 5 m. 50 c. ; de 2 à 8, ret. 45 c. à 80 c. ; 10 et 12 alignés ; de 14 à la fin, redressement. — Portion d’égout du côté de la rue Montmartre. — Éclairage au gaz (compe Française)

Madame de Montespan a demeuré dans cette rue ; elle y mourut en 1709.

Josset (passage).

Commence aux passages Saint-Antoine et de la Bonne-Graine ; finit à la rue de Charonne, entre les nos 38 et 40. Pas de numéro. — 8e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Antoine.

Il a été formé en 1835, sur les terrains appartenant M. Josset, marchand de bois.

Joubert (rue).

Commence à la rue de la Chaussée-d’Antin, nos 39 et 41, finit à la rue Sainte-Croix, nos 8 et 10. Le dernier impair est 47 ; le dernier pair, 32. Sa longueur est de 288 m. — 1er arrondissement, quartier de la Place-Vendôme.

« Louis, etc… Nous ayant été représenté que par les arrêts de notre conseil des 6 août 1779 et 18 février 1780, nous aurions commis les sieurs Joly de Fleury et Taboureau, conseillers d’état, et le sieur Lenoir, aussi conseiller d’état, lieutenant général de police de la ville de Paris, pour acquérir en notre nom dans le nouveau quartier étant au-delà du rempart de la Chaussée-d’Antin, des terrains suffisants à l’effet d’y construire une église et un bâtiment pour y transférer et loger commodément le même nombre de religieux capucins qui se trouvent aujourd’hui dans le couvent de la rue Saint-Jacques, etc… Par ces présentes, signées de notre main, ordonnons : Article 1er. Qu’il sera ouvert sur la direction de la rue Thiroux, une nouvelle rue de 5 toises de large, qui règnera le long de la face de l’église et bâtiments des capucins, et arrivera à la rue Saint-Lazare, à travers les terrains du d. sieur de Sainte-Croix, laquelle sera nommée Sainte-Croix, comme aussi une autre rue en face des d. bâtimens et perpendiculaire sur celle de Sainte-Croix, aussi de 5 toises de large, qui sortira sur la Chaussée-d’Antin, etc., laquelle sera nommée rue Neuve-des-Capucins, pareillement ouverte sur les terrains du d. sieur de Sainte-Croix et de l’Hôtel-Dieu, et ce conformément au plan que nous avons vu et signé, lequel demeurera annexé à nos présentes lettres. En conséquence, autorisons les administrateurs de l’Hôtel-Dieu, à vendre et aliéner au d. sieur de Sainte-Croix, sur l’estimation qui en sera faite par l’inspecteur des bâtiments du d. Hôtel-Dieu, les terrains par eux loués, etc. — Art. 2e. Que pour indemniser les propriétaires de la valeur des terrains des deux nouvelles rues à ouvrir, dont ils consentent l’abandon gratuitement, faisant en superficie 1,350 toises, toutes les premières maisons à y construire seront jusqu’à la première vente qui en sera faite, exemptes du logement des Gardes Françaises, Suisses et autres gens de guerre. — Art. 3e. Que la dépense du premier pavé des rues Sainte-Croix et Neuve-des-Capucins sera payée des fonds que nous destinerons à cet effet, et que les d. rues seront, pour leur entretien, employées sur les états des ponts et chaussées de la ville. — Art. 4e. Que pour procurer aux propriétaires des maisons et terrains des d. rues, la faculté de faire des bâtiments d’une construction agréable, les d. propriétaires seront dispensés du paiement de tous droits de police et de grande et petite voiries pour les premières constructions et pendant le cours de six années à compter du 1er janvier prochain, etc… Donné à Versailles le 9e jour de juin l’an de grâce 1780, et de notre règne le 7e. Signé Louis. » — Les deux rues