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Corrections barométriques.

compressibles en raison des poids dont ils sont chargés, voici comme il faut entendre cette proposition.

Tout le monde sait ce que c’est qu’un baromètre. C’est, à proprement parler, un siphon ABCD, pl. XII, fig. 16, plein de mercure dans la branche AB, plein d’air dans la branche BCD. Si l’on suppose mentalement cette branche BCD prolongée indéfiniment jusqu’au haut de notre atmosphère, on verra clairement que le baromètre n’est autre chose qu’une sorte de balance, un instrument dans lequel on met une colonne de mercure en équilibre avec une colonne d’air. Mais il est facile de s’apercevoir que, pour que cet effet ait lieu, il est parfaitement inutile de prolonger la branche BCD à une aussi grande hauteur, & que comme le baromètre est plongé dans l’air, la colonne AB de mercure sera également en équilibre avec une colonne de même diamètre d’air de l’atmosphère, quoique la branche du siphon BCD soit coupée en C & qu’on en retranche la partie CD.

La hauteur moyenne d’une colonne de mercure capable de faire équilibre avec le poids d’une colonne d’air prise depuis le haut de l’atmosphère jusqu’à la surface de la terre, est de 28 pouces de mercure, du moins à Paris & même dans les quartiers bas de la ville ; ce qui

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