Page:Lavoisier - Traité élémentaire de chimie.djvu/367

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
  Moyens d’obt. l’Acide prussique. 321



OBSERVATIONS


Sur l’acide prussique, & sur le tableau de ses combinaisons.


Je ne m’étendrai point ici sur les propriétés de l’acide prussique, ni sur les procédés qu’on emploie pour l’obtenir pur & dégagé de toute combinaison. Les expériences qui ont été faites à cet égard, me paroissent laisser encore quelques nuages sur la vraie nature de cet acide. Il me suffira de dire qu’il se combine avec le fer, & qu’il lui donne la couleur bleue ; qu’il est également susceptible de s’unir avec presque tous les métaux, mais que les alkalis, l’ammoniaque & la chaux, le leur enlèvent en vertu de leur plus grande force d’affinité. On ne connoît point le radical de l’acide prussique ; mais les expériences de M. Schéele & sur-tout celles de M. Berthollet, donnent lieu de croire qu’il est composé de carbone & d’azote ; c’est donc un acide à base double : quant à l’acide phosphorique qui s’y rencontre, il paroît, d’après les expériences de M. Hassenfratz, qu’il y est accidentel.

Quoique l’acide prussique s’unisse avec