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  par le Phosphore. 63

combustion, le phosphore s’est bientôt éteint. Ayant laissé refroidir parfaitement tout l’appareil, j’ai commencé par m’assurer de la quantité de gaz oxygène qui avoit été employée, & par peser le ballon avant de l’ouvrir. J’ai ensuite lavé, séché & pesé la petite quantité de phosphore qui étoit restée dans la capsule, & qui étoit de couleur jaune d’ocre, afin de la déduire de la quantité totale de phosphore employée dans l’expérience. Il est clair qu’à l’aide de ces différentes précautions, il m’a été facile de constater, 1°. le poids du phosphore brûlé ; 2°. celui des flocons blancs obtenus par la combustion ; 3°. le poids du gaz oxygène qui s’étoit combiné avec le phosphore. Cette expérience m’a donné à peu près les mêmes résultats que la précédente : il en a également résulté que le phosphore en brûlant, absorboit un peu plus d’une fois & demie son poids d’oxygène, & j’ai acquis de plus la certitude que le poids de la nouvelle substance produite étoit égal à la somme du poids du phosphore brûlé & de l’oxygène qu’il avoit absorbé : ce qu’il étoit au surplus facile de prévoir à priori.

Si le gaz oxygène qu’on a employé dans cette expérience étoit pur, le résidu qui reste après la combustion est également pur ; ce qui prouve qu’il ne s’échappe rien du phosphore