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Il est donc indiscutablement certain que cette forme particulière et énergique se présentait naturellement à l’esprit de Wagner chaque fois qu’il s’agissait d’exprimer l’idée de l’action volontaire, du mouvement libre, sans contrainte, et qu’il employait ainsi. Que ce soit de parti pris ou inconsciemment, peu importe : c’est un fait.

Et cette remarque devient encore plus intéressante si l’on constate que Beethoven, qui est à coup sûr un des ancêtres géniaux de Wagner, le plus indiscutable de ses précurseurs, avait déjà employé une formule identiquement semblable dans le but d’exprimer un acte de laborieuse décision : la — sol — si ♭ — fa.

Der schwer gefasste Entschluss
[partition à transcrire] [1]. »


Voilà une racine. — Il y en a d’autres, il y en a beaucoup d’autres, dont quelques-unes seulement ont pu être indiquées par des rapprochements, au cours de ce chapitre. — C’est toute une mine inexplorée à exploiter pour les savants chercheurs musicographes qui voudront pénétrer plus profondément les mystères de la philosophie wagnérienne, où tout n’est pas encore découvert.

  1. « La résolution difficilement prise » (mot à mot). « Le faut-il ? — Il le faut ! il le faut ! » (Beethoven, épigraphe du quatuor en fa majeur, op. 135.)