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nerie d’appel retentit fréquemment, alternant avec la voix de Hagen qui ordonne des sacrifices aux dieux.

Scène iv. — Ce chœur ne prend fin qu’après le début de la scène iv, à l’arrivée de Gunther conduisant Brünnhilde.

L’entrée de cette dernière est soulignée par quelques tristes rappels de La Chevauchée suivis de L’Appel au mariage ; quand elle reconnaît Siegfried et pendant le moment de stupeur qui suit, se succèdent éloquemment à l’orchestre, presque sans interruption : L’Appel du fils des bois, La Vengeance, Le Sort, Le Pouvoir du casque, La Trahison par la magie, L’Appel au mariage, Brünnhilde, L’Anneau, La Malédiction de l’anneau, Le Travail de destruction, L’Or, Le Dragon, L’Adoration de l’or, Fafner, Siegfried gardien de l’épée, La Servitude, qui nous font passer avec oppression par toutes les phases rapides de la pensée de la malheureuse Walkyrie déchue. Au moment où elle invoque les dieux, c’est Le Walhalla qui résonne, suivi de La Vengeance et de La Destruction.

Le reste de la scène se déroule à l’aide des motifs précédents ; on y retrouve encore, moins fréquemment, Le Regret de l’amour, L’Amour héroïque, La Justice de l’expiation, et les trois coups d’épée symboliques de la loyauté avec iifpielle Siegfried a conscience d’avoir accompli son pacte ; le serment prêté par Siegfried, et que Brünnhilde redit à son tour, recèle vers le milieu le motif du Meurtre, auquel il se condamne lui-même sans le savoir. Ensuite nous retrouvons encore La Servitude, Loge, Le Pouvoir du casque, L’Anneau, L’Appel au mariage, sur lequel Brünnhilde semble méditer profondément pendant la page d’orchestre qui sépare cette scène de la suivante, après le départ de Siegfried avec Gutrune