Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/487

Cette page n’a pas encore été corrigée

le motif des Gibichs (6e mesure de cette scène) ne laisse pas ignorer que nous sommes sur les bords du Rhin.

C’est Hagen qui conduit cette scène ; pour servir ses ténébreuses ambitions, il veut que Gunther épouse Brünnhilde, et que Gutrune devienne la femme de Siegfried. Il cherche à faire naître Tamour dans leurs cœurs (Freïa), à Gunther il dépeint Brünnhilde sur son rocher (La Chevauchée, Le Charme des flammes, même L’Oiseau) ; à Gutrune il fait le portrait de Siegfried (Héroïsme des Wälsungs, Appel du fils des bois, L’Anneau, la victoire sur Fafner) ; il leur explique la cause de sa puissance (Puissance de l’anneau, Regret de l’amour, L’Or, Le Cri de triomphe d’Alberich) ; et enfin il leur révèle par quels moyens magiques il entend arriver à réaliser ce double mariage, sans toutefois leur laisser comprendre qu’au fond de sa pensée le but unique est d’arriver par eux à conquérir l’Anneau avec le pouvoir qui y est attaché. Cette situation motive l’emploi de deux motifs nouveaux : l’un exprime L’Amitié perfide de Hagen pour Siegfried, dont au fond il ne désire que la mort,

AMITIÉ PERFIDE DE HAGEN
[partition à transcrire]


et l’autre La Trahison par la Magie,