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dont je ne donne ici que la première moitié, et qui se termine, comme on peut le voir dans la partition, par une longue gamme descendante qui n’a plus rien de triomphal.

Le voyageur, Wotan errant, a satisfait au Traité conclu ; l’orchestre le constate avec lui. C’est à son tour à interroger, et Mime devra répondre. Aussitôt s’insinue une figure humble et sournoise qui dépeindra, pendant toute cette deuxième moitié de la scène, la contre-partie de la première, l’attitude piteuse du malicieux Nibelung lorsque Wotan à son tour le tient sur la sellette.

[Elle ne reparaîtra ensuite qu’à la scène iii du 2e acte, peu avant la mort de Mime.]

En voici l’un des aspects. Appelons-la Mime rampant.

MIME RAMPANT
[partition à transcrire]


car elle ne s’applique à aucun autre personnage.

Avant que commence son interrogatoire, Mime cherche un prétexte pour s’esquiver ; il allègue qu’il habite depuis longtemps sa Forge et ne sait plus rien du monde : car il a reconnu Wotan dans le Voyageur, ainsi que nous l’apprend un court rappel du Walhalla ; pourtant il doit courber la tête sous La Servitude ; donc, il répondra.