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du Triomphe du Nibelung, dans lequel l’élément du feu, Loge, prend un développement inaccoutumé ; L’Anneau paraît joyeux, puis se termine par La Lamentation ; alors reparaissent les bruits de Forge, mais en diminuant ; on éprouve cette sensation qu’on parcourt le même chemin, mais en sens inverse. Après un retour de La Fuite, le motif des Géants se fait sourdement entendre, comme pour rappeler qu’ils ne sont pas loin ; il se combine avec Le Walhalla, puis avec La Servitude, et s’enchaîne avec la scène suivante au moyen d’une pédale de dominante sur laquelle on retrouve L’Adoration de l’or et plusieurs des motifs précédents.

Scène iv. — Dès le début de la scène, à la 9e mesure, une amusante petite figure sautillante représente le dieu Loge dansant de joie autour du nain ficelé, en faisant claquer ses doigts. Sans avoir caractère de Leit-motif, elle se reproduit deux pages plus loin.

Remarquer aussi la façon imitative dont l’orchestre rend le bruit du frottement des cordes lorsque Loge délivre graduellement le Nibelung de ses liens.

Aussitôt qu’il est libre, gronde sourdement dans les profondeurs de l’abîme mystique ce rythme menaçant,

TRAVAIL DE DESTRUCTION DES NIBELUNGS
[partition à transcrire]


décelant le travail continu par lequel dorénavant les gnomes rancuniers vont sans cesse miner l’édifice divin, le saper dans sa base jusqu’à sa ruine complète.