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Scène iii. — Divers fragments du Luth, de La Sérénade et plus encore de La Bastonnade accompagnent l’entrée de Beckmesser, non sans se heurter à La Profonde émotion, à Saint Crépin, au Récit du songe, à Nuremberg, à Beckmesser querelleur, etc. Ici, aucun nouveau motif.

Scène iv. — Peu après l’arrivée d’Eva, il faut remarquer un joli dessin mélodique, d’une charmante souplesse, qui se prêtera à merveille à dépeindre son Anxiété dans toutes les phases par où elle passera successivement.

ANXIÉTÉ D’EVA
[partition à transcrire]


espoir, crainte, inquiétude… La plupart des autres motifs lui font cortège, notamment celui de Walther, qui répète intégralement son Récit du songe, suivi d’une nouvelle explosion de La Profonde émotion de Sachs, bien en situation.

Ici se place un fait musical sans analogue dans toute l’œuvre wagnérienne, et plein d’un spirituel à-propos :

Sachs ayant à dire qu’il connaît l’histoire de Tristan et Iseult, et qu’il n’entend pas donner un pendant au Roi Marke, c’est par des emprunts faits à la partition même de « Tristan et Iseult » que l’orchestre souligne ses paroles. Et combien ils sont heureusement choisis ! L’amour de Tristan et Iseult est représenté par le motif du « Désir »,