Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/361

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA CONSTERNATION
[partition à transcrire]

La fin de cette scène est construite en grande partie à l’aide de ces deux nouveaux motifs, avec de fréquents rappels de La Colère, L’Aveu, Le Désir, La Félicité, La Mort libératrice, et L’Invocation à la nuit.

3me Acte.

Scène i. — Le Prélude nous transporte de suite au manoir de Tristan, au moyen d’un motif en exprimant admirablement La Solitude, qui ne sera employé qu’au début de ce dernier acte, mais dont les notes initiales ne sont pas sans une certaine analogie avec le motif déjà connu du Désir.

En l’analysant par fragments, on découvre dans ces premières notes le sentiment de la désespérance causée par la fatalité, auquel succède, dans la montée en tierces et quartes augmentées, l’image de la solitude, de l’infini de l’Océan ; un nouveau dessin exprime l’état de détresse et d’isolement où se trouve Tristan (voir p. 338) ; après un triple point d’orgue, les mêmes dessins se reproduisent, suivis, cette fois (au ff), des dernières notes de La Mort ;… puis la montée par tierces revient une troisième fois et forme le lien avec la 1re scène.

L’ensemble de ce Prélude, d’une profonde mélancolie, prédispose merveilleusement l’esprit au dénouement du drame.