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salvat, Le Graal en dévoile le mystère ; quand, enfin, il prononce son propre nom, Lohengrin est redit par les fanfares les plus éclatantes, mais aussitôt l’orchestre s’assombrit.

Le reste est court. Lohengrin va partir : malgré les supplications d’Elsa, du Roi, des Seigneurs, il est inébranlable, il le faut. Le Cygne reparaît, avec sa jolie et calme harmonie ; le chevalier fait à Elsa ses tendres adieux, lui remet son cor, son épée, son anneau, l’embrasse au front, met le pied sur la nacelle :... ici, pas de Leit-motifs. Mais aux dernières pages, après l’odieuse malédiction d’Ortrude, quand la blanche colombe vient planer au-dessus de la tête du héros, se place, avec plus de solennité que jamais, le thème du Graal, puis, très large aussi, celui de Lohengrin, avec La Gloire ; Lohengrin disparu, le même thème est en mineur ; enfin, l’ouvrage s’achève comme il a commencé, par l’harmonie sacrée du Graal.