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LE VENUSBERG

\relative c'' {
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\clef F
\key e \major
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    \tempo 4 = 120
<g, ais cis>4_\pp r r2
  \clef G
<gis'' b>16_\pp e <gis b> e 
<gis b>16 e <gis b> e 
b' gis b gis 
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<<
{r8 e,,8 (g ais cis e16 fis g8 e)}
\\
{e,,2 s2}
>>
  \clef G
cis'''8 ( b16 ais b8 gis) e'4 (e,8) r
}
>>
}

[D’une allure qui rappelle à la fois Weber fantastique et Mendelssohn féerique, celui-ci a le caractère de Leit-motif, car nous le retrouverons dans la scène du concours (2e acte, scène V), chaque fois que Tannhauser va prendre la parole, trahissant ainsi avant lui son état d’esprit ; puis encore au 3e acte, à la fin de la scène IV, où il annonce l’apparition de Vénus.]

Plus loin éclate comme une fanfare l’Hymne à Vénus, d’abord en si majeur, puis, après de beaux développements symphoniques, dans le ton principal, mi majeur ; une longue pédale de dominante ramène le Chœur des Pèlerins, bientôt escorté du trait strident des violons, et l’Ouverture se termine par une large et étincelante péroraison.

C’est une coupe très classique, très belle aussi.

1er Acte.

Au lever du rideau, et comme encadrés dans une bacchanale qui reproduit la plupart des motifs profanes de l’Ouverture, une Danse de Bacchantes, un Chœur de Sirènes, puis le grand Duo entre Tannhauser et Vénus, dans lequel apparaît par trois fois, et chaque fois un demi-ton plus haut (en  ♭, en , en mi ♭) l’Hymne à Vénus, déjà entendu dans l’Ouverture. Cette scène, d’une exaltation toujours croissante, est d’un effet des plus saisissants.

Au deuxième tableau, un berger prélude sur son chalumeau, et fredonne une chanson d’un tour archaïque, à laquelle s’enchaîne immédiatement, pendant que continue à se dérouler en capricieuses arabesques la rusti-