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LE CHÂTEAU

tre aïeul Bringon, Marie-Gilberte de Roquefeuil rendit hommage, le 20 juillet 1671, au roi Louis XIV, par procuration « pour sa terre et seigneurie de Bonnaguilh, avec droit de justice, haute, moyenne et basse, mère, mixte et impère, mouvant à hommage de Sa Majesté,[1] ». Mais la terre de Blanquefort dut lui échapper et rester dans la branche de Saint-Jean, les divers membres de cette famille se trouvant qualifiés, à la fin du xviie siècle et au commencement du xvme siècle, de seigneurs de Blanquefort[2]. François de Boquefeuil, seigneur de Blanquefort, Savignac et autres places, est même dit dans son contrat de mariage, du 24 janvier 1695, avec Catherine de Pins, habiter « en son château de Blanquefort, diocèse d’Agen[3] ».

LES PERSY

Marie-Gilberte vivait à Paris. Elle ne séjourna que rarement, surtout dans les dernières années de sa vie, au château de Bonaguil, qui, par suite abandonné, se détériora promptement.

Que devons-nous penser de la fortune de ce château en l’année 1679 ? Les archives départementales de Lot-et-Garonne[4] nous fournissent à cette époque un acte absolument incompréhensible, passé entre deux familles totalement étrangères à l’histoire de Bonaguil et à la maison de Roquefeuil. Dans son contrat de mariage du 1er mars 1679 avec Clémence de Paloque, fille de Louis de Paloque, écuyer, sieur de Labanye et de Jeanne de Réchaud, habitant le château de Paloque, paroisse de Saint-Aubin, juridiction de Montflanquin, noble Jean de Persy, écuyer, fils d’Antoine de Persy, sieur de Mondézir, et de Marthe de Lustrac, habitant son château de Mondézir, paroisse de Calviac, également juridiction de Monflanquin, est qualifié de « sieur de Bonna-

  1. Archives départementales de la Gironde, C,2328. Voir in extenso en appendice no  V.
  2. Archives départementales de Lot-et-Garonnej B, 1009 et 1051. Idemj EE.
  3. Idem, B, 108.
  4. Idem, B. 90, p. 135