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DE BONAGUIL

soit Antoine de Roquefeuil, usant du droit de rachat alors en vigueur, le reprit bientôt et continua de le garder, puisque nous le retrouvons dans la succession de son fils aîné.

Toutes ces difficultés n’empêchèrent pas Antoine III de faire ériger en marquisat la baronnie de Roquefeuil. Les lettres d’érection, signées de Louis XIII, portent la date de 1618.

Remontant à quelques années antérieures, on voit aux Archives départementales de Lot-et-Garonne deux actes concernant la seigneurie de Bonaguil. L’un, daté du 24 novembre 1605, est « la réception de Pierre Capettes, bachelier en droits comme juge desbaronnies de Blanchefort et Bonaguil par Antoine de Roquefoil[1] ». L’autre, plus intéressant, que nous donnons in extenso en appendice (no iv), renferme et énumère, à propos de l’arpentement de l’Agenais, les limites exactes de la juridiction judiciaire et financière de Bonaguil, à la date du 12 mars 1605[2]. Antoine III de Boquefeuil mourut en 1622. De son mariage avec Jeanne-Angélique de Bochechouart, contracté le 17 mai 1584, il laissait quatre enfants :

1. Antoine-Alexandre, qui continua la race ;

2. Jean-Antoine, baron de Castelnau, qui prit part aux sièges de Montauban et de Montpellier en 1622, et qui reçut à celui de la Rochelle, en 1628, un coup de mousquet à la cuisse, dont il mourut.

3. Henriette, mariée à Jacques de Lomagne, seigneur de Gensac et du Glaux, qui n’eut que des filles religieuses.

4. Isabeau.

ANTOINE-ALEXANDRE DE ROQUEFEUIL

Antoine-Alexandre de Roquefeuil, marquis de Roquefeuil, comtor de Nant, seigneur de Castelnau, de la Barthe, de Sauveterre, de Flaugnac, de Bonneguil, de Blancafort, etc.,

  1. Série B, 6, liasse.
  2. Archives départementales de Lot-et-Garonne. (Non classé). Livre d’arpentement de l’Agenois, Voir en appendice, No iv.