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LUCILE.
- Ne comptez pas sur moi.
GASTON.
- Que crains-tu ? Veillant sur tes jours,
- Près de toi je serai toujours,
- Heureux de te défendre.
LUCILE.
- Malgré ta voix si tendre,
- Partir seule avec toi…
GASTON.
- Partir seule avec moi…
LUCILE.
- Non, non !
ENSEMBLE.
GASTON.
- Mais d’où vient tant d’effroi ?
LUCILE.
- J’éprouve trop d’effroi.
(Gaston va surveiller au fond.)
LUCILE.
- Est-ce crainte ou bonheur ?
- Je ne sais, mais je tremble,
- Et ne puis sans frayeur
- Nous revoir seuls ensemble.
GASTON, revenu près de Lucile[1].
- Mais contre tout danger
- Je veux te protéger.
LUCILE, à part.
- Pourquoi trembler ?… Il m’aime !
- Et je puis, sans danger,
(À Gaston.)
- Partir seule avec toi.
GASTON.
- Et tu n’as plus d’effroi ?
LUCILE.
- Non, non !
GASTON.
- Non, non !
ENSEMBLE.
GASTON.
- Avec moi, plus d’effroi !
LUCILE.
- Avec toi, plus d’effroi !
- ↑ Lucile, Gaston.