Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 94 )

Les regrets.


Cantate.


Faussaire de la foi jurée à ma tendresse,
Il me fuit, le cruel et loin de sa maîtresse,
Il va d’un seul ingrat, poursuivant d’autres cœurs,
Enroturer son vit qu’honoraient mes faveurs.
Il ne se souvient plus de mes bontés passées,
Le tems les a bientôt de son ame effacées,
Et de la même main qui patinait mon con,
Il va branler Agathe, et chatouiller Marton.

Cruel penser qui m’irrite et m’enflamme !
Je vois sous son doigt libertin,
Con qui frémit, et fille qui se pâme :
Je vois tous les tableaux tracés par l’Arretin.

Reviens, parjure amant, mon ange, mon idole,
Viens, accours, ou mon con regale