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Toi par qui, sur le front de feu monsieur Sichée,
L’aigrette des cocus brille enfin attachée.
Dieux ! pourquoi n’ai-je pu, libre dans mon palais,
Vivre, ainsi que la brute, au milieu des forêts,
Et de mes désirs seuls esclave fortunée,
Sans entrave et sans loix, foutre au jour la journée ? »

C’est ainsi que Didon dans la paix de la nuit,
Plaignait de ses plaisirs l’édifice détruit,
Tandis qu’à ses chagrins son amant insensible,
Tranquille sur son bord, se couche et dors paisible ;
Mais du sommeil à peine il goûte le repos,
Voilà qu’un spectre affreux, ministre d’Attropos,
Vient glacer ses esprits pendant la nuit obscure ;
Un grand fantôme blanc, tout semblable à Mercure,
Apparaît à ses yeux, et d’un air indigné
Porte au héros ronflant un prompt réassigné :