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Dont les yeux agaçans et les douces paroles,
Promettent des plaisirs, et donnent des véroles.

Dans leurs fades embrassemens
Cueille des fruits amers, et des plaisirs cuisans,
Des baisers épicés, des voluptés poivrées,
Et du mal qu’un génois maudit
Nous apporta jadis sur le bout de son vit,
Que ton front porte les livrées.

Cours sous ces arcades livrées
À tous les tripots criminels
Sacrifier sur les autels
De mainte sale gourgandine ;
Que ton priape en feu, plongé dans sa piscine,
Y puise des poisons mortels,
Et rapporte avec lui le quine
Des chances qu’on gagne aux bordels.

Que la vérole et son cortége,
La chaude-pisse et ses suppôts,
Dans ton corps, criblé jusqu’aux os,
Tiennent leur salle de manége.