Vain espoir ! je fléchis sous le poids de ma peine :
Le malheur, ce simoun au souffle empoisonné,
M’atteignit dans son vol, et sa brûlante haleine
M’enveloppa bientôt sur ce sol calciné !…
Mais vous m’avez prêté votre appui tutélaire
Dans ce triste naufrage où périt mon bonheur,
Et votre amour encore, ô mon père, ma mère !
Vient ranimer l’espoir, qui s’éteint dans mon cœur.
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Hélas ! si du tombeau, perçant l’étroit espace,
Mon nom pouvait, un jour, voler à l’avenir,
Il irait, parcourant sa lumineuse trace,
De vos douces vertus graver le souvenir.
Dans son sillon de gloire à travers tous les âges,
Il parlerait de vous aux êtres généreux ;
Il leur dirait combien furent nobles et sages
Les sentiments divers de vos cœurs vertueux….
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