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pas blasphêmer, à respecter et à aimer leurs parents ? Qu’ils agissent donc à leur guise, c’est si beau la Liberté ! »

Hélas cette sainte Liberté sera toujours compromise et si les libres-penseurs la désirent, c’est pour eux, non pour les autres. Voyez plutôt en Alsace et en Lorraine reconquises ; on sait que dans ces pays il y a une majorité de pratiquants : n’a-t-on pas déjà essayé de leur envoyer un véritable stock de livres d’enseignement d’où le nom de Dieu est impitoyablement exclu ?

Faut-il citer l’opinion de deux hommes peu suspects de cléricalisme, deux écrivains Français que le catholicisme a toujours laissés indifférents et dont l’aveu, à la suite d’une visite au Canada, mérite d’être retenu ? Nous ne saurions mieux terminer ce chapitre. Écoutez donc André Siegfried et Gabriel Hanotaux : —

— « L’influence de l’Église a rendu les Canadiens, moraux, travailleurs et prolifiques : leurs vertus familiales font l’admiration de tous, leur vigueur et leur santé révèlent une vitalité qui n’est pas près de s’éteindre. » — Les Deux Races (André Siegfried).

— « Ne pourrions-nous pas emprunter au Canada quelque chose de cette tenue morale que lui donne son traditionalisme religieux ? En France, nous affectons de traiter