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JOYEUSE (Jean-Baptiste-Xavier), agronome et naturaliste français qui vivait au XVIIIe siècle. Il fut, en qualité de commissaire de la marine, chargé de la surveillance des vivres de la marine, à Toulon. Dans cette position, il chercha les moyens de perfectionner les procédés de fabrication des salaisons, de conserver sans altération l’eau douce des navires, de préserver le biscuit des vers, de garantir le blé des charançons, etc. On lui doit les ouvrages suivants : Histoire des charançons, avec des moyens pour' les détruire (Avignon, 1768) ; Exposition de la nouvelle agriculture (1772) ; Histoire des vers gui s’engendrent dans le biscuit (1778).


JOYEUSEMENT adv. (joi-ieu-ze-man — rad. joyeux). Avec joie, gaiement : Chanter joyeusement. Passer joyeusement la journée. Pourquoi l’homme le plus accoutumé à exercer sa pensée s’oublie-t-il joyeusement dans le tumulte d’une chasse ? (Chateaub.)


JOYEUSETÉ s. f. (joi-ieu-ze-té — rad. joyeux). Propos joyeux, plaisant, destiné à faire rire : Dire des joyeusetés. Des joyeusetés triviales. Les joyeusetés des commères de la halle. || Action joyeuse : Les délicieuses joyeusetés de la vie de garçon. (Balz.)


JOYEUX, EUSE adj. (joi-ieu, eu-ze — rad. joie). Qui éprouve de la joie, de la gaieté : Être tout joyeux. Rendre quelqu’un joyeux. Un ivrogne joyeux est une créature heureuse. (Chateaub.) || Qui est inspiré par la gaieté ; qui respire la gaieté, qui la manifeste au dehors : Des cris joyeux. Des chansons joyeuses. De joyeux accents. Des transports joyeux. Un air joyeux. Une figure joyeuse.

Les oiseaux du printemps chantent dans les buissons
Leurs cantiques d’amour, leurs joyeuses chansons.
              Mlle de Poligny.

Mais je vieillis, la beauté me rejette ;
Ma voix s’éteint ; plus de concerts joyeux.
              BÉRANGER.

L’oiseau se tait dans le feuillage ;
Rien n’interrompt vos chants joyeux.
              BÉRANGER.

|| Qui inspire la joie : Une joyeuse nouvelle.

— Fam. Joyeuse vie, Vie de plaisir et d’insouciance : Mener joyeuse vie. Ne disiez-vous pas la reine malade ? Cela ne l’empêche pas de mener vie joyeuse. (V. Hugo.) || Bande joyeuse, Troupe de personnes qui ne cherchent qu’à se divertir : Voici la bande joyeuse.

— Hist. Droit de joyeux avènement, Impôt que levait le roi de France à l’occasion de son avènement au trône : Louis XVI fit remise du DROIT DE JOYEUX AVÈNEMENT. (Acad.) || Joyeuse entrée, Privilèges du Brabant et du Limbourg, dont les ducs juraient le maintien en faisant leur entrée dans leur résidence. || Frère joyeux, Membre d’un ordre religieux militaire fondé au XIIIe siècle.

— Substantiv. Personne joyeuse : Les joyeux guérissent toujours. (A. Paré.)

— Hist. Joyeuse, Nom de l’épée de Charlemagne et de celle de quelques autres chevaliers. || Joyeux du roi, Ancien nom du bouffon du roi.

— Encycl. Hist. Frères joyeux. Cet ordre fut fondé en 1233, sous l’invocation de la vierge Marie, par le P. Barthélemy de Vicence, religieux dominicain, au moment où la querelle des guelfes et des gibelins désolait l’Italie. Les chevaliers de cet ordre s’obligeaient à prendre les armes contre les perturbateurs du repos public, à protéger les veuves et les orphelins ; ils faisaient vœu de chasteté conjugale et d’obéissance. Il paraît que, par la suite, ils tinrent peu de compte de leurs obligations, et menèrent une vie dissolue qui leur valut le nom de frères joyeux. On ne recevait dans l’ordre que des gentilshommes ; cependant, il était interdit aux chevaliers de porter des éperons dorés ; leur insigne était une croix rouge sur un manteau gris.


Joyeuses commères de Windsor (les), comédie en cinq actes, de Shakspeare (1602). Falstaff, le bon compagnon de débauche du prince Henri, dans Henri IV, en est encore le héros ; mais il y est présenté sous un jour tout autre. C’est bien le même chevalier sans vergogne, vantard et poltron, éventreur de chevaux, défonceur de lits ; mais il n’a plus cette fleur de gentilhommerie qui le rendait si amusant ; il a vieilli ; il est encore plus enfoncé dans ses goûts matériels ; il est uniquement occupé de satisfaire au besoin de sa gloutonnerie. Autrefois, il pouvait s’abuser sur ses goûts et se croire libertin ; aujourd’hui, il n’y songe même plus ; c’est à se procurer de l’argent qu’il veut faire servir l’insolence de sa galanterie. Dans cet espoir, il fait en même temps la cour à deux bonnes bourgeoises fort riches, et que sa fatuité le porte à croire favorablement disposées à son égard. « Je veux être à toutes deux leur receveur, dit-il effrontément, et elles seront toutes deux mes payeuses ; elles seront mes Indes orientales et occidentales, et j’entretiendrai commerce dans les deux pays. »

Mais mistress Page et mistress Ford sont de rusées commères, qui s’entendent pour berner le chevalier et le punir de son incontinence. Au premier rendez-vous que lui accorde mistress Ford, le mari de celle-ci, croyant véritablement à l’infidélité de sa femme, accourt inopinément, et Falstaff est trop heureux de s’échapper dans un panier rempli de linge sale, que les domestiques ont l’ordre de verser dans un fossé boueux. Mistress Ford parvient néanmoins à faire tomber une seconde fois le chevalier dans le panneau ; il est alors obligé de s’esquiver déguisé en vieille bohémienne, tandis que le mari, accouru de nouveau, le roue de coups de bâton, le prenant pour la sorcière qu’il représente. Falstaff ne laisse pas que de tomber une troisième fois dans le même piège, tant sa cupide fatuité aveugle sa clairvoyance et son amour-propre. Les deux amies lui donnent rendez-vous à minuit dans le parc de Windsor, où il devra venir les retrouver sous les traits et le costume d’Eberne le chasseur, garde de la forêt, mort depuis longtemps, et qui passait pour revenir toutes les nuits d’hiver tourner autour d’un chêne avec un grand bois de cerf sur la tête. Falstaff accepte, se croyant enfin parvenu au comble de ses vœux ; mais lorsqu’il se présente dans ce singulier accoutrement, les maris, les enfants, les parents, les amis de mistress Page et de mistress Ford, prévenus et déguisés en farfadets, en fées, en lutins, portant des habillements blancs et verts, des couronnes de bougies allumées sur leurs tètes et des sonnettes dans leurs mains, entourent le malheureux chevalier en chantant, le pincent, le brûlent, font pleuvoir sur lui les quolibets et les railleries, jusqu’à ce qu’enfin tout le monde se fasse connaître et mette ainsi le comble à la confusion de Falstaff. « Je commence à voir, dit-il, qu’on a fait de moi un âne. » La mystification est complète.

Telle est l’intrigue principale de cette pièce, qui, si elle offre un genre de comique moins relevé que la première partie de Henri IV, n’en est pas moins une des productions les plus divertissantes de cette gaieté d’esprit dont Shakspeare a fait preuve dans plusieurs de ses comédies.

Plusieurs nouvelles peuvent se disputer l’honneur d’avoir fourni à Shakspeare le fond de l’aventure sur laquelle repose l’intrigue des Joyeuses commères de Windsor. C’est probablement aux mêmes sources que Molière aura emprunté celle de son École des femmes. Ce qui appartient à Shakspeare, c’est d’avoir fait servir la même intrigue à punir à la fois le mari jaloux et l’amoureux insolent. Il a ainsi donné à sa pièce, sauf la liberté de quelques expressions, une couleur beaucoup plus morale que celle des récits où il a pu puiser, et où le mari finit toujours par être dupe de l’amant heureux. Cette comédie n’était, dans le principe, qu’une sorte d’ébauche, qui fut représentée assez longtemps dans cet état, et qu’ensuite Shakspeare a mise dans la forme où elle est maintenant.


Joyeuses commères de Windsor (LES) (Die Lustigen Weiber von Windsor), opéra-comique allemand, musique d’Otto Nicolaï, représenté à Berlin au mois de mai 1849, et pour la première fois à Paris, sur le Théâtre-Lyrique, le 25 mai 1866. Le livret allemand de Mosenthal a été adapté à la scène française par M. Jules Barbier, qu’une nouvelle étude de la vieille pièce de Shakspeare, Merry Wives of Windsor, aurait pu mieux inspirer. D’après le livret français, un juge de paix a une fille nommée Anna ; il veut la marier à Nigaudin, sorte d’idiot, mais riche. À Nigaudin, la femme du juge de paix, Mme Page, préfère un capitaine matamore ; mais la jeune fille a fait son choix : c’est un jeune poète qui possède son cœur et qui finit par obtenir sa main. Une seconde intrigue, qui ne se rattache presque par aucun lien à la première, forme la partie principale de la pièce. Le libertin et ivrogne Falstaff est arrivé à Windsor et envoie des billets doux à toutes les femmes. Deux commères, Mmes Ford et Page, jurent de lui faire payer cher son insolence. M. Ford, trompé par les apparences, soupçonne la fidélité de sa femme et a beaucoup de peine à croire à son innocence. Falstaff se laisse mettre dans un sac qu’on jette à la rivière ; il est berné de cent manières par les joyeuses commères ; il boit un peu trop, mais il n’est pas méchant du tout. Dans cette pièce, les brigands, les voleurs et les spadassins ont l’air d’être les plus honnêtes gens du monde, tandis que la jeune fille, l’innocente Anna, se moque de son père, ment à sa mère, donne des rendez-vous à son amant et se fait enlever par lui. Le dénoûment de l’action, en ce qui regarde Falstaff, est puéril. On l’attire dans une forêt, près d’un chêne hanté par les revenants, et là, au lieu de l’effrayer par des apparitions funèbres, ce sont des génies, des dryades et des hamadryades, des nymphes gracieuses qui dansent autour de lui. Le divertissement n’était pas le moyen le mieux choisi pour guérir Falstaff de ses excès de galanterie.

Cet ouvrage est loin de mériter la réputation dont il a joui avant qu’on le connût en France, sur la foi de l’enthousiasme germanique. L’ouverture, exécutée en 1864 aux concerts populaires de musique classique, y a été chaleureusement accueillie ; c’était sans doute l’effet d’une surprise, car rien n’est plus mesquin que le plan, rien n’est plus pauvre que l’orchestration. Sauf quelques dessins de violon assez élégants, le reste est bruyant et plat. On remarque, dans le premier acte, un duo assez gai entre les deux commères, chanté par Mlle Saint-Urbain et Mlle Dubois ; une romance dite avec goût par Mlle Daram ; un duo entre le ténor et le juge de paix. Le troisième acte est le meilleur ; il offre deux morceaux bien traités : l’un est le Rule Britannia, qui est repris par le chœur dans le finale ; l’autre est le trio chanté dans la forêt et dont l’harmonie est distinguée. Tout se termine par des motifs de danse et un galop vulgaire. Ismaël a joué en acteur consommé le rôle de Falstaff, et Gabriel était assez amusant dans celui du juge de paix. Les autres rôles ont été tenus par Wartel, Troy jeune, Gerpré, Du Wast, Mlles Saint-Urbain, Daram et Dubois. La traduction que M. Carvalho a fait faire de cette pièce a suggéré à M. Gustave Bertrand la judicieuse observation suivante : « Les chefs-d’œuvre seuls ont droit au bénéfice de ce libre échange de l’admiration internationale ; le génie seul a droit de voyager et de se survivre. Quant au talent, il doit se contenter de réussir (et, la plupart du temps, il réussit mieux que le génie même) dans le pays et la génération où il s’est produit. Il en est des œuvres d’art comme des bons vins : il n’y a que les grands crus qui méritent les honneurs de l’exportation. »


JOYNER (Guillaume), littérateur anglais, né à Oxford en 1622, mort en 1706. Pendant la révolution, il s’attacha à la cause de Charles Ier, se convertit au catholicisme, passa en France, où il vécut plusieurs années, puis revint en Angleterre, fut compromis lors de la conjuration des poudres, mais reconnu innocent, et devint, sous Jacques II, professeur à Oxford (1687). Il perdit sa chaire lorsque ce prince fut détrôné par Guillaume d’Orange. Nous citerons de lui : The roman empress, comédie (1670, in-4o) ; Various latin and english poems.

JOZÉ (Antonio), auteur dramatique portugais, né à Lisbonne au commencement du xvme siècle, brûlé vif, dans la même ville, le 23 septembre 1745, comme coupable de judaïsme. Doué d’un caractère joyeux et d’un très-vif esprit, José fréquenta de bonne heure le théâtre du Barrio Alto, quartier qu’habitait sa famille, et bientôt il composa des pièces qui obtinrent un vif succès. Protégé par le comte d’Ericeiru, qui lui-même était un lettré remarquable, Jozé contribua à faire renaître dans son pays lu goût du théâtre, et son génie comique, tout en ne se pliant à aucune loi, plut singulièrement au public, qui accourut en foule aux représentations de ses pièces. Ses succès lui attirèrent la haine de ses rivaux et des envieux. On critiqua ses pièces, quelquefois avec raison, toujours avec acrimonie. On finit par s’en prendre à ses croyances ; ses plaisanteries philosophiques furent accusées d’être irréligieuses, et, comme il avait eu des aïeux juifs, on l’accusa lui-même de judaïsme, et on le dénonça à l’inquisition portugaise. Il subit une longue détention, et enfin, malgré l’honnêteté de sa vie, ses mœurs régulières et sa douceur, il fut condamné à périr dans les flammes, sur la place publique de Lisbonne (le Itocio), où l’inquisition avait coutume d’élever ses bûchers.

Antonio Jozé n’avait fait imprimer que quelques-unes de ses pièces ; mais après sa lin déplorable un ami les recueillit et les publia k Lisbonne, sous le titre de : Theatro comico portuguez, en cinq volumes, dont les deux premiers parurent en 1759, le troisième en 1760,1e quatrième en 1761, et le cinquième en 1762.

Le Théâtre comique portugais d’Antonio Jozé, dont se composent ces cinq volumes, comprend seize pièces de différents genres, dont voici la nomenclature : la Vie a Ésope, les Enchantements de Médée, Jupiter et Alcmène (imité de l’Amphitryon de Molière), Abdolonyme à Sydonie, la Nymphe Sirynga, les Nouveaux enchantements de l’Amour, Adrien en Syrie, Filinio, les Enchantements de Circé, Sénuramis, les Enchantements de Merlin, le Labyrinthe de Crète, les Guerres du Romarin et de la Marjolaine, les Métamorphoses de Protée, la Chute de Phaéton, Viriatus en Lusitanie, Phalaris à Athènes, Cassiopée en Ethiopie et le Sacrifice d’Iphigénie. Toutes ces pièces attestent une incontestable originalité. Le dialogue est vif, piquant, spirituel, rempli d’observations fines ou comiques ; mais l’auteur se préoccupe peu, en général, de serrer son intrigue, et son style est souvent trivial.

JOZÉ DE SANTA-THERESA (Joao), historien portugais, né à Lisbonne en 1658. mort après 1733. Il se rendit à Rome, y embrassa la vie monastique, et composa en italien un ouvrage intitulé : Istoria dette guerre del regnodel Brasile, accadute tracorone di Portogallo e la repubtica di Olanda (Rome, 1698, 2 vol. in-fol. J, avec de nombreuses gravures.

JOZEFOWICZ (Vincent), mathématicien polonais, né dans la Galicie en 179S. Il a été professeur de géométrie et d’arpentage dans différents collèges de l’ordre des piaristes en Pologne, et a publié les ouvrages suivants : Éléments d’Algèbre (Plock, 1828) ; Traité pratique d’arpentage et de nivellement (Varsovie, 1843) ; Moyens de chasser l’humidité de tout genre de construction et traité de la construction des cheminées et des poêles (1843) ; Arrosage pratique des prairies (1844) ; Géométrie appliquée aux besoins de l’agriculture (1844), etc.

JUAN

JOZO s. m. Co-zo). Ichthyol. Poisson du genre gobie.

JOZON (Paul), jurisconsulte et homme politique français, né & La Ferté-sous-Jonarre en 1836. Il étudia le droit à Paris, où il se fit recevoir docteur en 1839, et devint, en 1862, secrétaire de M. Hérold, alors avocat au conseil d’État et à la cour de cassation. Peu après, il prit une part active au mouvement électoral qui eut lieu à Paris, lors des élections de 1863, se vit impliqué pour ce motif, en 1864, avec Garnier-Pagès, Hérold, etc., dans le procès des treize, et fut condamné à 500 francs d’amende. M. Jozon était, depuis 1865, avocat au conseil d’État et k la cour de cassation lorsque l’Empire croula. Il devint, pendant le siège de Paris, adjoint au maire du Vie arrondissement, et fut élu, le 8 février 1871, membre de l’Assemblée nationale par les électeurs de Seine-et-Marne. Républicain sincère, partisan de réformes dans un sens démocratique et libéral, mais en même temps très-modéré, M. Jozon fait à la fois partie du centre gauche et de la gauche républicaine. Il a présenté k la Chambre plusieurs propositions, notamment sur la révision des services publics, et c’est sur son initiative que l’Assemblée a décidé, en février 1872, que toutes les côtes relatives aux nouveaux impôts porteraient cette mention : « Frais de la guerre contre la Prusse, déclarée par Napoléon III. » Il a pris la parole dans la discussion des projets de loi sur le cautionnement des journaux, sur la réorganisation des conseils généraux, sur le timbre, sur la magistrature, etc. ; enfin, il a voté pour les préliminaires de paix, pour la proposition Rivet, conférant à M. Thiers le titre de président de la République, pour le retour de l’Assemblée k Paris, pour le maintien des traités de commerce ; contre l’abrogation des lois d’exil et la validation de l’élection des princes d’Orléans, contre le pouvoir constituant de l’Assemblée, enfin pour l’ensemble du projet élaboré par la commission des Trente, d’accord avec le gouvernement.

Outre un grand nombre d’articles, publiés dans des recueils de jurisprudence, on lui doit la traduction du Droit des obligations, de Savigny (1860, in-8o), en collaboration avec M. Gérardin, et le Manuel de la liberté individuelle (in-S°), avec M. Hérold.

JOZOSTE s. f. Co-zo-ste, et mieu, t. iozo-ste

— du gr. ios, lièche ; osteon, os). Bot.

Syn, d’ACTINODAPHNÉ.

« JUAN (golfe de). V. Jouas (golfe de).

JUAN (SAN-), une des quatorze provinces ou divisions administratives de la Confédération Argentine, dans l’Amérique du Sud. Cette province, située sur le versant oriental des Andes, qui la séparent du Chili, est comprise entre celles de Rioja au N., de Sau-Luis et de Cordova k l’E., de Mendoza au S. Ch.-l., San-Juan de la Frontera.

JCAN (SAN-), rivière de l’Amérique centrale, dans la république de Nicaragua, qu’elle sépare de la république de Costa-Kica. Elle sort du lac de Nicaragua, dont elle n’est, pour ainsi dire, que l’estuaire, coule au S.-E. et se jette dans la mer des Antilles, après un cours de 185 kilom., entièrement navigable.

JUAN (SAN-) ou SU1PACHA, rivière de l’Amérique du Sud, dans la Bolivie. Elle prend sa source au versant S.-O. du grand plateau bolivien, coule d’abord au S.-E., puis au N.-E., et se jette dans le Pilcomayo, après un cours de 540 kilom.

JUAN (SAN-), une des lies Mariannes. V Guam.

JUAN-DE-LAS-ABADESSAS (SAN-), bourg d’Esgagne, à 8 kilom. de Ripoll, dans une très-agréable situation ; 400 hab. Une belle fontaine s’élève au centre de la place principale. Ce bourg tire son importance d’un gisement considérable de charbon de terre, qui occupe une étendue d’environ 11 kilom. L’exploitation a été entreprise par une société qui a pris le nom de Veterano caiitea. de hierro (Vétéran tête de fer).

JUAN-FERNANDEZ (Iles de), nom de deux Iles du grand océan Pacifique austral (Masa-Tierra à l’E., Mas-a-Fueraàl’O.), à700 kilom. de la côte occidentale du Chili, dont elles dépendent, par 330 39’ de latitude S., et 81° 16’ de longitude O. Sol montagneux, pierreux, peu fertile, où poussent seulement l’olivier et la vigne, et très-peu peuplé. La pèche, qui est très-abondante sur les côtes, est la principale industrie des habitants. On trouve le port Anglais sur la cota S.-E.. et le port Juan-Fernandez à l’O. Ces îles, découvertes par le navigateur espagnol Juan-Fernandez, qui leur donna son nom, sont devenues célèbres par le séjour du matelot écossais Alexandre Selkirk, dont les aventures ont fourni à Daniel de F06 le sujet de son Robinson Crusoé. Les Espagnols s’y établirent en 1750.

JUAN-DE-LA-FRONTERA (SAN-), ville de l’Amérique du Sud, dans la Confédération Argentine, ch.-l. de la province de San-Juan, sur le Limari, à 1,000 kilom. N.-O. de Buenos-Ayres, non loin des frontières du Chili ; 16,000 hab. Environs très-fertiles ; grandes récoltes de blé et d’olives qui donneut une huile très-estimée dans la Confédération ; excellent vin, estimé dans toute la Confédéra-