Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 9, part. 1, H-Ho.djvu/70

Cette page n’a pas encore été corrigée

66

HANT

— Mar. Serrer de près, côtoyer au plus près possible : En passant te second goulet, il convient de hanter la côte des Palagons parce que les marées portent au sud. (Bougainville.)

— Syn. Hanter, courir, fréquenter* V. COURIR,

— Encycl. Linguist. L’origine de ce mot est controversée. Diez pense que hanter est un mot introduit par les Normands dans le français, et qu’il vient de l’ancien Scandinave heimeta, dérivé de heim, chez soi. Scheller y Toit un verbe fictif hamilare, qu’il dérive du bas latin hamus, hameau, dérivé lui-même du trermunique heim, demeure. Comme le sens de hanter est celui du latin versari au propre et au figuré, le kimry et bas breton kent, chemin, qui convient parfaitement pour la forme, pourrait aussi avoir fourni par détournement le sens du latin versari. M. Littré préfère l’étymologie anciennement proposée du latin habitare, habiter ; le sens est bon, dit-il, la forme aussi ; car habitare, devenant habtare, a pris facilement une nasale, et, dérivant de habere, a eu dans la latinité et a pu avoir dans le français le sens de avoir souvent. Mais l’étymologie qui nous semble la plus vraisemblable est celle qu’a proposée Chevallet. Ce savant remarque que le mot hanter signifiait anciennement traiter les affaires, exercer une profession, un emploi, un métier, faire un trafic, un commerce, se livrer à une occupation, s’adonner à quelque chose, pratiquer, faire : « Se aucun poissonier gist malades, ou en la voie d’oustre-mer, ou en la voie MB’ saint Jacques, ou à Rome, par quoi il ne peut user ne hanter en la vile de Paris le mestier devant dit en la manière desus de

— visée, sa famé ou aucun de son commandement, enfant ou autre, pueent user et hanter le mestier devant dit en la manière desus devisée. » (Livre des mestiers.)

Cet emploi du verbe ftanferdans l’ancienne langue le fait rapporter par Chevallet au germanique : ancien allemand hantalon, manier, toucher, traiter, exercer, gouverner, de haut, main ; anglo-saxon handeïion, traiter, négocier, trafiquer, commercer, proprement manier les affaires, de hand, main ; allemand hantieren, manier, toucher, traiter, travailler, exercer un métier ou une profession ; handeln, manier, façonner, faire, travailler, négocier, commercer, trafiquer, dérivés de hand, main. Hanter n’aurait eu que plus tard le sens de fréquenter. Chevallet remarque, avec raison, que le substantif commerce et l’expression avoir commerce avec ont passé du propre uu figuré dans des conditions toutes semblables. Quant au nom germanique de la main, hand, qui aurait fourni, dans" l’hypothèse de Chevallet, toutes les formes indiquées plus haut, il provient du gothique handus, main. Pictet compare le sanscrit çama, main, de la racine kam. Au transitif et au causatif çamay, cette racine signifie apaiser, tranquilliser, et çama désigne la main qui apaise en caressant- Le sens primitif semble avoir été celui de passer doucement la main sur quelque chose. À cette même racine appartient probablement le lithuanien kumsis, kumczia, qui a pris, improprement, l’acception de poing. La racine kam peut avoir donné naissance à plusieurs synonymes de çama, tels que kanta, kanti, et le gothique handus, probablement pour hanthus, représenterait exactement kanta. Un second corrélatif semble se trouver dans l’irlandais ciotan ou tiotog, la main gauche, c’est-à-dire la petite main, par opposition à la droite. L’o de la diphthongue ne figure ici que par suite de la concordance des voyelles exigées par les suffixes diminutifs an et og. Le thème simple est donc cit, de cint, à cause du t non aspiré, et ce cint, qui doit avoir signifié main, répondrait au sanscrit kanti ou kanta

Le même primitif germanique a fourni à notre ancienne langue plusieurs dérivés, fort voisins pour la forme de hanter, tels que hante, hanture, hansère, etc. Hante signifiait manche, bois d’une hallebarde, d’uno pique, d’une lance, d’un épieu :

Un espié li flst aporter,

Où il se pot malt bien fier ;

La hante fu d’un frois pomier.. Et li fers d’un tranchant acier.

(Floire et J3ini.ee/Ior.)

De hante, on fit hanter, hander et enhander. mettre un manche, une poignée, emmancher :

Espce qui de un or estoit henàée.

(Roman du, comte de Poitiers.)

Lors veissioi haubers oprester vistement, LîaciiicB refourbir, resclarcir ensement, Et espées fourbir dont li acier rcsplent, Kl ailiunter ces fera de ylaive gentiiment.

(CViran. de Du Cucsciin.)

Hanture, hanteurc, hansère, hancère signifiaient la poignée d’une épée :

Si rois li çaînst l’cspée fort et dure D’or fu li pons et toute la hendure, E fu forgië en une combe oscure,

(Roman de Raoul de Cambrai.)

Hantelure, hantcleurc désignaient le manhe d’un fléau à battre le blé, et hansart, une sorte de trait que l’on lançait avec la main, javelot, javeline, dard.

HANTISE s. f. (an-ti-ze ; h asp. — rad. hanter). Commerce habituel, fréquentation :

HANZ

Isabelle pourrait perdre, dans ses hantises. Les semences d’honneur qu’avec nous elle a prises.

Molière.

Souvenei-vous, quoi que te cœur vous dise, De ne former jamais nulle hantise Qu’avec des gens dans le monde approuvés. J.-B. Rousseau,

ii Ce mot a vieilli et ne s’emploie plus que dans un style archaïque.

HANTOL s. m. (an-tol ; h asp.). Bot. Nom vulgaire du sandoric, grand arbre fruitier cultivé dans différentes parties de l’Inde, ainsi qu’aux Moluques et aux îles de la Sonde.

— Encycl. Le hantol ou sandoric est un arbre à feuilles ternées, a fleurs groupées en panicules axillaires ; le fruit est une baie duveteuse au dehors, charnue à l’intérieur. Cet arbre, appelé aussi faux mangoustan, croît aux Moluques, aux Philippines et dans quelques autres îles voisines de l’Inde. Son fruit ressemble beaucoup, pour le volume et pour la forme, à une orange ; sa saveur, d’abord aigrelette et assez agréable, laisse ensuite dans la bouche un goût alliacé. Les Indiens mangent ce fruit cru ou cuit ; ils en font des conserves, des gelées, des sirops, qui sont employés dans le pays comme astringents et rafraîchissants.

HANTRADA s. f. (an-tra-da ; A asp.). Hist. Espèce d’affranchissement dans lequel l’esclave était transmis de main en main par le maître et onze témoins, jusqu’au dernier ; qui le laissait aller.

11ANTS (NORTH-), nom donné quelquefois au comté de Northampton.

HAN-TSCHOUNG, ville de l’empire chinois, prov. de Chen-Si, ch.-l. du départ, de son nom, sur le Han-Kiang, à 200 kilom S-O. do Si-An.

HANUCA s. m. (a-nu-ka ; A asp.). Relig-Fête que les juifs célèbrent en mémoire de la victoire de Judas Macchabée.

HANUSCH (Ignace-Jean), philosophe allemand, né à Prague en 1802 Après avoir étudié la philosophie et la théologie au couvent de Strahow, la jurisprudence et les langues orientales à Prague, il se rendit, en 1835, à Vienne, où il fut nommé professeur suppléant de philosophie, passa son doctorat à Prague en 1836, puis enseigna successivement la philosophie à Lemberg (1838), à Olmùtz (1847) et à Prague (1849). Ses cours étaient suivis par un grand nombre d’auditeurs et avaient un grand retentissement, lorsque sa chaire fut brusquement supprimée. Depuis lors, M. Hanusch a été nommé membre de la Société des sciences de Bohème et a obtenu l’autorisation de faire des cours dans toutes les universités de l’Autriche. Les ouvrages les plus estimés de ce savant professeur sont ceux qu’il a composés sur la philosophie de l’histoire. Nous citerons de lui : Science de la mythologie slave (Lemberg, 1842) ; Élément* d’un manuel métaphysique (1845) ; Manuel de morale philosophique (Lemberg, 1846) ; Manuel de la science de l’âme (1849) ; Histoire de la philosophie depuis ses origines jusqu’à la clôture des écoles philosophiques sous Justinien (Olmùtz, 1849) ; Histoire de la civilisation (1849) ; Catalogue systématique et chronologique de tous les ouvrages et dissertations de la Société des sciences de Bohême (Prague, 1854).

HANWAY (Jonas), voyageur et philanthrope anglais, né à Portsmouth en 1712, mort en 1786. Il voyagea en Europe et en Perse, acquit une fortune considérable dans le négoce, et fut un des principaux fondateurs de la société pour les jeunes matelots, des écoles du dimanche et des maisons d’asile pour les filles repenties. Sa dépouille mortelle a été ensevelie à Westminster. On a de lui, en anglais : Voyage dans la mer Caspienne, eu Jtussie, en Allemagne et en Hollande (1750, 4 vol. in-4») ; la Vertu dans les classes inférieures (1714, 2 vol. in-8o).

HAN-YANG, ville de l’empire chinois, prov. de Hou-pé, au coutluent du Yangse-kiang at du Heri-kiang, vis-à-vis de Wouchang-fou ; 100,000 hab. Elle possède la même industrie et fait le même commerce que la capitale de la province de Hou-pé.

HANZELET (Jean Appier, dit), imprimeur, graveur et artificier lorrain, né à Harancourt, près de Nancy, en 1596, mort à Nancy en 1647. Son père étai(un des ingénieurs chargés par le duc Charles III de Lorraine de fortifier Nancy. Il s’exerça avec succès dans l’art de la gravure, fonda, en 1620, , une imprimeri» à Pont-à-Mousson, perdit son brevet en 1G2S, pour avoir imprimé sans la permission du recteur un ouvrage de Jean Hordal, professeur de droit, continua alors à s’adonner à la gravure et prit le titre de maître des feux artificiels du duc de Lorraine. Huiizèletéluit très-versé dans la connaissance de la pyrotechnie : On a de lui deux ouvrages très-curieux et fort recherchés : llecueil de plusieurs machihes militaires et feux artificiels pour la guerre et récréation, avec l’alphabet de Trittemius par lequel chacun qui sçait escrire peut composer congrûment en latiii, aussy le moyen d’escrire ta nuit à son amy absent (Pont-à-Mousson, 1620, in-4o), livre pour lequel il grava lui-même 101 figures et qu’il composa avec Fr. Thybourel, chirurgien de Pout-ii-Mousson ; Pyrotechnie de Hanselet, Lorrain, où sont représentés tes plus rares et approuve : secrets des

HAOU

machines et des feux artificiels propres pour assiéger, battre, surprendre et défendre toutes places (Pont-à-Mousson, 1630, in-4»), avec 136 figures. Dans cet ouvrage, que dom Calmet a cru à tort une réédition du précédent, on trouve la description d’un grand nombre de machines ingénieuses et de pièces d’artillerie curieuses. On y remarque notamment, à la page 193, le modèle de la machine infernale iippeléo orgues, que Fieschi a imitée, vraisemblablement sans le savoir, pour accomplir son attentat. Hanzèlet a exécuté de bonnes gravures pour la Relation journalière du Voyage au Levant, par H. de Beauvais (Nancy, 1619) ; et pour le livre intitulé : Honneurs et applaudissements rendus par le collège de la compagnie de Jésus aux SS. Ignace de Loyola et François Xavier, à raison de leur canonisation (Pont-à-Mousson : 1623, in-4<>).

HAOAXO, rivière d’Ethiopie. Elle prend sa source dans les montagnes de l’Abyssinie, traverse la province d’Adel, baigne la ville do ce nom, et se jette dans le détroit de Bab-el-Mandeb. C’est une des rivières les plus considérables de l’Ethiopie.

HAÔFACH s. m. (a-ô-fach, A asp.). Bot. Arbre de la Cochinchine, dont l’écorce est employée par les médecins indigènes.

— Encycl. Cet arbre croît sur les montagnes de Bariu, en Cochinchine. L’écorce de Vhaôfach est très-recherchée par les médecins annamites, qui l’emploient en cas de colique, ■Je diarrhée et de dyssenterie. On s’en sert encore, et on en obtient les plus heureux effets, dans certaines fièvres accompagnées de frissons, sa vertu thérapeutique consistant surtout à ramener la chaleur et à rétablir la | transpiration. Le haôfach n’est pas la seule j plante de Cochinchine dont l’écorce soit uti- j Usée par la médecine ; l’écorce du conden jouit I des mêmes propriétés que celle du haôfach, mais elle est plus spécialement employée con- ! tre les coliques et la dyssenterie. On fait, dans ces cas, surtout usage de l’écorce de cette racine.

HAON - LE - CHÂTEL (SAINT-), bourg de France (Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 14 kilom, N.-O. de Roanne ; pop. aggl., 709 hab.

— pop. tôt., 723 hab L’enceinte qui protégeait le bourg au moyen âge subsiste encore en partie ; elle est flanquée de dix-sept tours et percée de quatre portes. Ancien château de Boisy, ayant appartenu à Jacques Cœur. Vieilles maisons, dont l’une fut habitée par Charles VIL C’est dans la plaine comprise sntre Saint-Haon-le-Chàtel et Roanne que, selon la tradition. César remporta sur les Ségusiens la victoire qui le rendit maître de tout le pays environnant.

UAODBAN, plateau montueuxde la Turquie d’Asie, à l’E. du Jourdain et au S. de Damas. Cette contrée, couverte de ruines, et habitée seulement par quelques tribus pastorales, fut une des plus belles et des plus populeuses provinces de la Syrie romaine. La domination turque en a consommé la ruine, que l’invasion arabe avait commencée.

HAOUSSA s. m. (à-ou-sa ; A asp.). Linguist, Idiome africain, parlé chez les Haoussas, nègres qui habitent entre Tombouctou et Bornou. Il On écrit aussi haussa.

— Encycl. Linguist. Le haoussa ou haussa est un idiome africain parlé dans une grande partie des pays nègres, depuis Tombouctou jusqu’à Bornou. Les Haoussas, ainsi que les Tombouctouans, les Boinouans, les Baghermes et les Borgons, sont comptés parmi les nations nègres les plus industrieuses at les plus civilisées. D’après Shabeeny, ils écrivent leur langue de droite à gauche, avec des caractères qui n’ont pas moins de deux centimètres et demi de hauteur, et qui diffèrent beaucoup de l’écriture arabe. Ces mêmes caractères sont en usage à Tombouctou.

Le haoussa est en quelque sorte le trait d’union qui rattache les langues de l’Afrique occidentale aux idiomes zingiens et nilotiques. La majorité de ses noms de nombres appartient à la branche orientale de ces derniers idiomes, et notamment à l’agau et au gonga, on y découvre aussi ’des traits qui lui sont communs avec le gaila. Enfin, sous le rapport du système vocal, et par quelques points de son vocabulaire, le haoussa offre, d’une part, des analogies avec les langues do la Guinée, tandis que, de l’autre, il rappelle le kanouri et l’idiome des Tibbous, race qui forme comme la transition entre les nègres du Soudan et les Touaregs, et s’avance jusqu’au lac de Tchad. On distingue dans cet idiome deux dialectes principaux, savoir : le haoussa propre, parlé dans le royaume de ce nom, et le kuchenait ou afnou, usité dans l’état de Kaohenah,

HAOUSSA, vaste contrée de l’intérieur de l’Afrique, dans la Nigritie centrale, à l’O. du Bornou, sur les rives du Niger ; cap., Kano. tëlle est très-peu connue ; on évalue sa population à 40,000 hab. Cette contrée abonde en produits de toute sorto ; elle se trouve sous la dépendance des Fellatahs, qui en ont subjugué les habitants primitifs, les Haoussas. Ces derniers appartiennent à une race intermédiaire entre les Berbères et les Arabes, mais qui se rapproche davantage de ceux-ci ; ils sont mahométuns et passent pour être intelligents, actifs, sociables et très-industrieux. Leur langue, la plus harmonieuse, la plus riche et la mieux développée de toutes celles du Soudan, est devenue la langue de tout l’intérieur

HAPD

dp l’Afrique Septentrionale ; elle possède une écriture particulière, qui ressemble U celle des langues sémitiques, mais elle n’a avec celles-ci aucune parenté. Le grand royaume d’Haoussa ; ainsi que l’appellent les géographes arabes de la fin du moyen âge, se divisa, à cette époque, en un grand nombre de petits États qui, plus tard, furent trop faibles pour résister aux Fellatahs, au commencement dn xvi« siècle. Le cheik fellatah Othman fonda en 1802, sur les ruines de tous ces petits États haoussas, un puissant royaume fellatah, dont la partie occidentale, sur les bords du Niger, appartint, à sa mort (1816), à son fils Abd-Allahi, tandis que la partie orientale devenait, sous le nom de royaume de Sokoto, le partage de son autre fils, Mohammed-Bello. Le royaume de Sokoto, désigné sous le nom de sultanat d’Haoussa, comprend, avec le gouvernement indépendant n’Adamana, une superficie d’environ 415,000 kilom car. Sa capitale, Sokoto, fondés en 1802, et située à quelque distance au sud du Sokoto ou Rima, affluent du Niger, compte sncore do 20,000 à 22,000 hab., et est le marché le mieux approvisionné de toute l’Afrique centrale. Le sultan réside aujourd’hui à Wurno, ville de 12,000 hab., fondée en 1831, à 30 kilom. N.-E. de Sokoto, sur une colline située près du Kinia.

HAPALANTHE s. m. (a-pa-lan-te — du gr. hapatos, délicat ; anthos, fleur). Bot. Syn. de

CALL1SIE.

HAPALE s. m. (a-pa-le — du gr. hapalos, doux, délicat). Mamm. Nom scientifique du genre ouistiti.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des sénécionées, dont l’espèce type croît au Chili.

HAPALINE, ÉE adj. (a-pa-li-né — rad. hapale). Mamm. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre hapale ou ouistiti, il On dit aussi hapalin, ine.

— s. m. pi. Tribu de quadrumanes, ayant pour type le genre hapale ou ouistiti.

HAPALOPHE s. m. (a-pa-lo-fe— du gr. hapatos, doux, délicat ; loptios, aigrette). Urnith. Section du genre pie-grièche.

HAPALOSTÊPHE s. m. (a-pa-lo-stè-fedu gr, hapalos, délicat ; slephos, couronne). Bot. Syn. do soyékik.

HAFALOTE s. m. (a-pa-lo-te — du gr. ha.palos, doux, délicat ; ous, âtos, oreille). Mamm. Syn. de conilure.

HAPARANDA, ville de Suède, à 6 kilom. O. de Tornéa, sur le golfe de Botnie, près des frontières russes ; 800 hab. Port de commerce. À l’époque des solstices d’été, le bateau à vapeur amène, chaque année, un grand nombre de touristes, qui de là gagnent le mont Ava.-saxa, pour contempler du haut de son sommet le curieux phénomène du soleil visible à l’horizon pendant toute la nuit. Haparanda, dont la fondation ne remonte qu’à 1812, porta pendant quelque temps le nom de Viile de Charles-Jean ; ses privilèges, comme viile de commerce, datent de 1842. Industrie presque nulle ; exportation de beurrd, saumons, bois, et des divers articles propres à la Laponie, tels que pelleteries, potasse, poix, goudron, etc. Un petit chantier établi à Tœretars sert aux constructions de la flotte marchande. Haparanda forme une annexe de la paroisse du bas Tornea, dont elle partage l’église ; elle relève également du ressort judiciaire de cette même paroisse.

HAPDÉ (Jean-Baptiste-Auguste, connu au théâtre sous le nom d’Auguaiin), auteur dramatique et littérateur, né à Paris en 1774, mort dans la même ville en 1839. Il reçut une bonne instruction, fit représenter, en 1794, sut la scène des Jeunes artistes le Commission ? naire de Saint-Lazare, drame historique qui eut un certain succès, et il écrivit dès lors pour le théâtre. En 1800, il suspendit ses travaux littéraires, partit pour l’année du Rhin, fut attaché au quartier général, puis devint secrétaire du général Hédouville et administrateur des hôpitaux militaires. La paix l’ayant ramené à Paris, en 1802, Hapdé recommença à composer des mélodrames et des parades, devint, en 1810, administrateur des Jeux gymniques, théâtre spécialement consacré a la pantomime, lui fournit plusieurs pièces, notamment YJ/omme du Destin, mais ne put conjurer sa ruine (1812). Pendant la campagne île IS13, Hapdé demanda et obtint la place de directeur des hôpitaux militaires de la grande armée, et publia, en 18H, une brochure in-8o, intitulée : les Sépulcres de ta grande armée ou Tableau des hôpitaux 7>iiliT taires pendant la dernière campagne, dans laquelle il attaquait’fortement Bonaparte, quil avait jadis platement flagorné. Pendant les Cent-Jours, il s’enfuit eu Angleterre. De retour à Paris après le départ de Napoléon, il l’ut, à dater de cette époque, le champion exalté de la légitimité, qu’il porta aux nues dans divers ouvrages. Louis XVIII se montra reconnaissant, et Hapdé devint successivement membre de la Légion d’honneur, chevalier de l’Eperon d’or du pape, membre de la Société académique de Paris, etc. Ses principaux ouvrages sont, outre les Sépulcres de la grande armée : Deux heures avec Henri I V ou le Délassement du bon Français, recueil historique et anecdotique destiné aux jeunes militaires décorés de la Légion d’honneur (1815, in-8oH l’auteur, ayant ajouté