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contraignit à battre en retraite. Jusqu’à la paix de Vienne (14 oct. 1809), Hofer tint en main le gouvernement de son pays. À cette époque, les forces ennemies envahirent de nouveau le Tyrol, et le gouvernement autrichien lui ordonna de se soumettre. Mais bientôt après, sur le faux bruit que l’Autriche avait repris les armes, Hofer recommença la lutte, fut écrasé par le nombre et se vit livré aux Français par le prêtre Douay, qui avait été son ami (8 janvier 1810). Le général Baraguay-d’Hilliers, devant qui il Fut conduit, le reçut avec respect. Après avoir causé avec lui, il dit : « Il y a quelque chose d’antique dans cet homme ; je me figure, en le voyant, avoir devant moi un bon et brave chevalier du temps de Pierre l’Ermite. » Conduit à Mantoue, il parut devant un conseil de guerre ; la majorité se prononça pour une détention limitée, mais dans la matinée qui précéda la lecture du jugement arriva de Milan, par voie télégraphique, l’ordre de le fusiller dans les vingt-quatre heures. Hofer mourut en héros et voulut lui-même commander le feu.

Sa famille obtint, en 1819, des récompenses et des lettres de noblesse de la cour de Vienne, et une statue lui fut élevée, en 1834, à Inspruck, dans l’église des Franciscains, bien moins pour entretenir le patriotisme de ces montagnards que pour ranimer chez eux un attachement traditionnel à la maison d’Autriche.

L’insurrection du Tyrol et les exploits de son chef ont fourni à Charles Immerinann le sujet d’un drame national, intitulé André Hofer ou la Tragédie dans le Tyrol. Dans cette pièce, au lieu de s’inspirer des faits eux-mêmes, le poète s’est attaché à défigurer la réalité. Il a fait de son héros un personnage idéal, dans lequel on cherche en vain cette allure joyeuse et cordiale que l’histoire lui prête.

HOFÉRIE s. f. (o-fé-ri ; h asp.). Bot. Syn. de cleyère.

HOFF (Charles-Ernest-Adolphe de), homme d’Etat et géologue allemand, né à Gotha en 1771, mort en 1837. Il entra, en 1792, à la chancellerie secrète de Gotha comme secrétaire de légation. Il remplit ensuite plusieurs missions diplomatiques, fut nommé conseiller de chancellerie en 1813, remplit pendant quelque temps les fonctions de ministre de l’instruction publique du duc de Saxe-Cobourg, et fut enfin inspecteur des travaux de l’observatoire de Seeberg et codirecteur des collections de sciences et arts. Nous citerons parmi ses ouvrages : Description du Thûringerwald sous tous les rapports (Gotha, 1807-1812, 2 vol.) ; Histoire des changements que la tradition ou les écrivains nous attestent être survenus à la surface de la terre (1822-1834, 3 vol.) ; Description statistique et topographique des pays saxons (1820) ; Détermination des hauteurs des montagnes de la Thuringe et des environs (1833). On lui doit, en outre : l’Allemagne au point de vue de sa constitution naturelle et d’après l’état de sa politique passée et contemporaine (Gotha, 1838).

HOFF, sergent français, qui se fit une sorte de renommée légendaire par son intrépidité pendant le siège de Paris, en 1870. Il appartenait au 107» d’infanterie. Lorsqu’il se trouvait aux avant-postes, il s’approchait des sentinelles prussiennes et les abattait d’un coup de fusil. D’après le rapport militaire du 9 novembre, il avait à cette époque tué environ trente Prussiens. Hoff fut alors décoré. Au combat du Petit-Bry (2 déc), voyant qu’il allait être fait prisonnier, il sa débarrassa de la croix, de ses galons, de ses papiers, déclara s’appeler Wolffet fut emmené en Allemagne. Un camarade ayant eu l’imprudence de prononcer son véritable nom, les Prussiens mirent le faux Wolff au cachot ; mais Hoff, après trente jours de détention, réussit à faire croire que Wolff était réellement son nom. Pendant ce temps, sa disparition subite le faisait soupçonner à Paris d’être un espion prussien ; mais la vérité ne tarda pas à être connue. Après la paix, et toujours sous le nom de Wolff, il put enfin quitter Cologne, où il était interné, fut, à son arrivée en France, incorporé au 3» régiment provisoire, prit part, avec l’armée de Versailles, à la prise de Paris (21 mai) et fut blessé à l’attaque d’une barricade. En 1872, le sergent Hoff est devenu un des gardiens du square des Arts-et-Métiers, à Paris.

’ HOFFBACEU (Jean-Christophe), philoso ^he allemand, professeur à 1 université de aile, né à Bielefelden 1766, mort en 1827. Il a laissé, entre autres ouvrages remarquables : Histoire naturelle de l’âme (1796, in-8o) ; Traité de droit politique universel (1797) ; Recherches sur les maladies de l’âme (1802-1807, 3 vol. in-8<>), etc.

HOFFMAN (François-Benoit), auteur dramatique et critique français, né à Nancy eti 1760, mort à Paris en 1828. U était petit-fils d’un huissier de la chambre du duc de Lorraine, qui, en raison de ses fonctions, avait changé son nom ù’Ebrard en celui d’Hoffman (homme de cour). François Hofftnan fit son droit à Strasbourg ; mais, comme il était bègue, il dut renoncera la profession d’avocat, s’engagea dans l’armée, tint quelque temps garnison en Corse, puis quitta le métier des armes pour revenir dans sa ville natale. U se mit alors à composer des vers (1782) et, ayant remporté un prix de poésie à l’Académie de

HOFF

Nancy, il partit pour Paris (1784). Dès l’année suivante, Hoffman publia un recueil de vers intitulé Poésies diverses, puis il écrivit le libretto de Phèdre, qui obtint un vif succès à l’Opéra (21 nov, 17SG) et lui valut une gratification royale, dono il se servit pour faire un voyage en Italie. Depuis lors, jusqu’en 1807, il composa principalement des pièces de théâtre. Adrien, qu’il donna à l’Opéra après le 10 août 1792, ne put être représenté alors, à cause de certaines allusions monarchiques ; mais cette pièce, regardée comme son chefd’œuvre, fut jouée en 1802, et mérita la première mention lors du concours pour les prix décennaux en 1810. On lui doit, en outre, une quinzaine d’opéras-comiques, parmi lesquels on remarque surtout les Rendez-vous bourgeois (1807), restés au répertoire. On trouve dans toutes ces pièces un style élégant et facile, de la finesse, et une entente parfaite de la scène lyrique. Toutefois, Hoffman s’est fait, comme critique, une réputation qui lui survivra plus longtemps. Entré au Journal de l’Empire (Journal des Débats) en 180", il y publia des articles qui n’eurent pas moins de vogue que ceux de Geoffroy et de Felletz, ses collègues dans le feuilleton. Il signa de son initiale, puis d’un E. Histoire, littérature, politique, philosophie, médecine même, il traitait tous les sujets avec une égale supériorité. Ses articles se distinguent par un goût épuré, des aperçus ingénieux, une ironie mordante, une conscience scrupuleuse et une indépendance bien rare. Dans la crainte de se laisser influencer par les auteurs des livres dont il avait à rendre compte, ou par leurs amis, il s’était condamné à une retraite presque absolue à Passy. On raconte que, pour conserver ses franches allures, il refusa même de se mettre sur les rangs pour un siège à l’Académie française, où sa place était marquée. Les seules fonctions qu’il ait jamais remplies sont celles de membre du conseil littéraire de l’Académie de musique. Ajoutons qu’il vécut sous la monarchie, sous fa Révolution, sous l’Empire et sous la Restauration, sans jamais encenser aucun pouvoir, tant il avait la passion de l’indépendance et le souci de sa dignité. Outre les ouvrages déjà cités, nous mentionnerons : Nephié, drame lyrique en 3 actes (1790) ; Euphrosine, comédie en 3 actes et en vers (1790J ; Stratonice, comédie en 1 acte et en vers (1792) ; Adélaïde, drame en 3 actes et en vers (1793) ; Callias, drame en 1 acte et en vers (1795) ; le Brigand, opéra-comique en 3 actes (1795) ; Azeline, comédie en 3 actes (1797) ; Médée, opéra en 3 actes, musique de Cherubini (1797) ; Ariodant, drame en 3 actes, musique de Méhul (1799) ; Mes souvenirs ou Recueil de poésies fugitives (1802) ; le Roman d’une heure, comédie en l acte (1803) ; la Ruse inutile, opéra-comique en 2 actes (1805) ; Grimaldi, comédie en 3 actes (1805) ; ldala, opéra-comique en 3 actes (1806) ; Abel, opéra en 3 actes, musique de Kreutzer (1810), etc. Les Œuvres complètes d’Hoffman ont été publiées à Paria (182S et suiv., 10 vol. in-8<>).

HOFFMAN (Charles-Fenno), poète et littérateur américain, né à New-York en 1806.

Il fit ses études de droit à Albany, exerça pendant quelques années la profession d’avocat dans sa ville natale, puis se livra entièrement à son goût pour les lettres. Un voyage qu’il fit dans les prairies, en 1833, lui fournit le sujet de diverses publications, que le public accueillit avec une grande faveur. Cette même année, Hoffman fonda le Knickerbocker Magazine. Il publia ensuite des romans, des nouvelles, des poésies, des études dans divers recueils littéraires, et fut, en 1846 et en 1847, directeur du Lilerary World, où il fit paraître, sous le titre d’Esquisses de la société, une série d’essais, dont le succès fut des plus vifs. Hoffman, depuis l’âge de onze ans, avait perdu l’usage d’une jambe.™Atteint d’une maladie mentale en 1849, ce remarquable écrivain a cessé depuis lors de produire. Il avait beaucoup de verve et d’imagination. Il s’est attaché, avec une prédilection toute particulière, à’ raconter des aventures dramatiques poussées jusqu’à l’horrible, en y ajoutant des peintures d’un réalisme repoussant. Ses ouvrages les plus remarquables sont : Un hiver dans l’Ouest (New-York, 1834, 2 vol. in-12), intéressante relation de son voyage dans les prairies ; Esquisses de la vie des prairies Î1837) ; les romans intitulés : Vanderlyn (1837), Greyslaer (New-York, 1840). Ses poésies, réunies sous le titre de Vigil of faith and other Poems (1842), ont été rééditées dans une édition plus complète en 1845.

HOFFMAN (Gaspard), médecin allemand, né à Gotha en 1572, mort à Altdorf en 1648. Ses études médicales avaient été si brillantes que la Faculté d’Altdorf lui décerna la pension qu’elle avait coutume d’accorder à l’élève le plus distingué, pour le mettre en état de se perfectionner par les voyages. Il visita alors l’Italie, séjourna trois ans à Padoue, et se rendit de là à Bâle, où il fut reçu docteur en 1605. De retour dans sa patrie, il devint professeur à Altdorf et y enseigna jusqu’à sa mort la médecine théorique. On a de lui vingt-six ouvrages écrits en latin, qui attestent une vaste érudition, et parmi lesquels nous citerons : Apologia apologix pro Germains contra Galenum (Amberg, 1626, in-4o) ; De thorace ejusque partibus (Francfort, 1627, in-fol.), où il s’efforce de concilier les sentiments d’Aristote avec ceux de Galien ; De feneratione horninjs libri l (Francfort,

HOFF

1629) ; Methodus doceitda ; ac discends medi- | cinx (Altdorf, 1641) ; Pathologia parva gua méthodus Galeni practica explicalur (Iéna, 1640) ; Tractatus de febrilms(Tubingue, 1663) ; Dissertatio de cerebro et spinali medulta et nervis (Altdorf, 1622) ; De pulmone ; De sanguine ; De uervorum origine ; Prublema. cur natura feceril duo vasa sanguislica, veitas et arterias (1627).

HOFFMANN (Maurice), médecin allemand, né à Furstenwald (Brandebourg) en 1621, mort en 1698. Après avoir étudié à Padoue, il fut reçu docteur en 1045, et devint, en 1648, professeur à l’université d’Altdorf, où il créa un amphithéâtre et un jardin botanique. On lui doit la découverte du conduit pancréatique, que quelques auteurs ont attribuée à Wirsung. Ses principaux ouvrages sont : De humoribus (Altdorf, 1649) ; De purgationis modis (1652) ; Synopsis institutionum médicinal, ex sanyuinis natura vitam longiorem, artem breoiorempromittens (1661) ; De tacrymis (16C2) ; Sciagraphia morborum contagiosorum (1666) ; De meliceride, siue artiçulorum Ixsorum inundatione aut diluvio (1670) ; De rébus non naturaiibus, sanyuinem muiantibus (1672) ; Ftoriteyium Altdorfinum (1676).

HOFFMANN (Jean-Maurice), médecin et botaniste allemand, fils du précédent, né à Altdorf en 1653, mort à Anspach en 1727. Il professa successivement 1 anatomie, la chimie et la botanique dans sa ville natale, devint ensuite médecin du prince d’Anspach (1713), et fut, de 1721 jusqu’à sa mort, président de l’Académie des curieux de la nature. Hoffmann avait la réputation d’un excellent praticien. Ses principaux ouvrages sont : Jdea machins humante anatomico-physiologica (Altdorf, 1703, in-4o) ; Sciagraphia méthodi medendi (1713) ; Syntagma pathologico-therapeuticum (1728).

HOFFMANN (Frédéric), célèbre médecin allemand, né à Halle en 1660, mort dans cette ville en 1742. Son père, qui était pharmacien, lui fit donner une éducation littéraire et scientifique très-soignée, qu’il termina en 1678. À cette époque, il se rendit à iéna pour y étudier la médecine. Ses progrès furent si rapides, qu’au bout d’un an d études il donna à ses camarades des leçons de chimie. Reçu docteur en 1681, il ouvrit des cours libres, dont le brillant succès suscita la jalousie et l’inimitié des professeurs de l’université. Sur ces entrefaites, il fut invité à se rendre à Minden, en Westphalie, par son beau-frère, Martin Unverfaerth, conseiller de l’électeur de Brandebourg. Là, il ne tarda pas à se faire connaître par des cures remarquables, et c’est de ce jour que commença pour lui la célébrité. Malheureusement, il commençait à ressentir les premières atteintes de l’hypocondrie et de la phthisie pulmonaire. Attribuant le mauvais état de sa santé à la vie sédentaire qu’il menait, il résolut de rendre son existence plus active en voyageant. Il visita successivement la Belgique, la Hollande, l’Angleterre, et noua des relations avec les savauts les plus estimés de ces divers pays. Il s’acquit l’amitié de Robert Bovle, de L’rell, et de son compatriote Paul Hermann, alors professeur à la faculté de Leyde. De retour à Minden, Hoffmann fut nommé médecin à la citadelle de cette ville, et, en 1686, Frédéric-Guillaume le nomma médecin de l’électorat de Brandebourg et le choisit en même temps comme

médecin attaché à sa personne. Il abandonna cette position en 16SS, et se rendit à Halberstadt, en basse Saxe, ou la vogue des eaux de ce pays lui fit entreprendre des recherches importantes sur les eaux minérales. Vers la même époque, il se maria avec la tille d’un apothicaire de Claustbul, et vit sa position grandir considérablement. L’électeur ne Brundebourg, ayant fondé l’université de Halle, en 1693, nomma Hoffmann à la chaire de physique et de médecine de ce célèbre établissement. À ce moment, Frédéric Hoffmann

était à l’apogée de la gloire, et l’on doit reconnaître qu’il la méritait bien. Déployant

une infatigable activité, il explora toutes les parties de la science ; les plus illustres sociétés savantes se disputaient l’honneur de l’admettre dans leur sein. Luc Schrœck l’invita à prendre place dans l’Académie des curieux de la nature, où il entra sous le nom de Démocrate ; l’Académie de Saint-Pétersbourg, la Société royale de Londres le recevaient dans leurs rangs, pendant que l’illustre Leibnitz le faisait nommer membre de l’Académie de Berlin,

Dans toutes les cours d’Allemagne on réclamait ses soins, on faisait appel à ses lumières. En 1708, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume, l’attira à sa cour et se l’attacha comme médecin particulier. Mais bientôt les intrigues, l’agitation incessante, la haine des envieux dégoûtèrent Hoffmann de la vie des cours. Après un séjour de trois ans à Berlin, il vint reprendre ses travaux favoris. Quelques années après, il dut retourner auprès du roi de Prusse, gravement malade, et, dès qu’il l’eut sauvé, il retourna à Halle, où il termina ses jours, doyen de l’université, comblé d’honneurs et de gloire.

■ De tous les médecins qui se sont succédé depuis Hippocrate jusqu’au xvii» siècle, dit la Biographie médicale, Hoffmann est celui qui a proposé le système le plus rapproché de la vérité, le moins chargé d’hypothèses, le moins souillé de vaines applications des sciences aocpssoires à lu ifwJBcLne. S’il n’a HOFF

vait pas attaché autant d’importance aux prétendus esprits vitaux, qu’il eut la faiblesse de regarder comme une chose démontrée, il mériterait la première place parmi les médecins dogmatistes ; s’il avait eu le courage de passer un trait de plume sur toutes les rêveries de l’humorisme, aucun théoricien ne pourrait lui être comparé. •

Hoffmann a fondé le dynamisme organique, doctrine opposée à celle du vitalisme, qui eut pour chef Stahl, son ancien camarade, devenu son rival. Pour lui, le corps humain est une machine dont les mouvements s’exécutent suivant les lois propres à la matière organisée ; le sang, par son action circulatoire, maintient toutes les parties de l’organisme dans l’équilibre oui leur convient ; le fluide vital est distribue aux nerfs par le cerveau. Il a donné k la thérapeutique plusieurs préparations, dont la plus populaire est la liqueur anodine, composée d’un mélange d’alcool et d’éther ; citons encore son baume de vie, fort usité. Ses ouvrages de médecine forment une collection qui passe à juste titre pour une des gloires de son siècle et une des richesses de l’art. Les principaux sont : Meâicinsmechanicx ideauniversalis (Halle, 1693) ; Programma prxmissum disputationibus de fundamentis totius medicins juxta normam modernes philosophiez mechames per aphorismos bréviter traduis (1694) ; Dissertatio de veris pathologis fundamentis (1729) ; Ideafundamentalis universs medicins ex sanguinis mechanismo, etc. (1707) ; Dissertationès physicomédics curiosse selectiores, ad sanitalem tuendam maxime pertinentes (Leyde, 1708-1709 S vol.) ; Instruction fondamentale sur la manière de se préserver d’une mort prématurée et de toutes sortes de maladies par taie vie réglée (Halle, 1705-1728, 9 vol. in-S») ; Fundamenta physiologie (1718, in-8o) ; Dissertationum physico - medicarum selccliorum Decas (Leyde, 1729, 2 vol.) ; Medicina rationalis systematica (1718-1740, 9 vol. in-4o). Cet ouvrage est le plus important de tous ceux qu’a écrits Hoffmann ; il y travailla vingt années et ne le termina que deux ans avant sa mort. C’est le résumé de soixante ans de pratique médicale ; on peut dire qu’il renferme toute sa doctrine thérapeutique. Cet ouvrage a été traduit en français par J.-J. Bruhier (Paris, 1739-1743, 9 vol.) ; Medicina consultatoria (Halle, 1721-1739, 12 vol. in-4o), collection de traités divers sur un grand nombre de questions médicales controversées et d’observations rares et difficiles ; Consultationum et responsorum medicinalium ceniuris très (1734,2 vol.) ; Medicus politicus, sive reguls prudentim secundum quas medicus juoenis se dirigere débet (Leyde, 1733), traduit en français par J.-J. Bruhier (Paris, 1751) ; Traité des principales maladies de l’enfance, en allemand (Francfort, 1745) ; Traité de la diététique des jeunes filles (Wittemberg, 1743). Les œuvres complètes de Hoffmann ont paru sous le titre : Opéra omnia physico-medica denuo révisa, correcta et aucta (Genève, 1740, 6 vol. in-fol.). Elles ont été réimprimées en 1753, avec un supplément de 5 volumes renfermant des opuscules inédits, puis à Venise (1745, 17 vol.), et deux fois à Naples (1753 et 1763, 25 et 27 vol.).

HOFFMANN (Chrétien-Godefroy), jurisconsulte allemand, né à Laubau (Lusuee) en

1692, mort en 1735. Il étudia le droit à l’université de Leipzig, où il se fit recevoir docteur en 1716, et devint, en 1718, professeur de droit de la nature et des gens. Appelé à occuper une chaire à Francfort-sur-IX>der en 1723, il fut nommé peu après conseiller intime de Prusse et membre de l’Académie de Berlin. On doit à ce savant juriste un grand nombre d’ouvrages, dont les plus importants sont : De natura et origine legum Germanorum (1715) ; Historia juris romanojustinianei (1718-1726, 2 vol.) ; hovum volumen scriptorum rerum germanicarum (1719, 4 vol. in-fol.), collection précieuse ; État actuel des finances de ta France (1720) ; De insignioribus drfectibus jurisprudentis crimmalis germahicœ (1731) ; Introduction au droit public de l’empire (1734), etc.

HOFFMANN (Christophe-Louis), médecin allemand, né à Rhéda (Westphalie) en 1721, mort en 1807. Il fut successivement professeur de médecine et de philologie à Burgsteinfurt, médecin de l’électeur de Cologne,

puis directeur du collège médical de Mayence. " Hoffmann, dit Sevehnges, prit pour base de son système la sensibilité et 1 insensibilité des parties solides, et la corruption des humeurs comme principe d’irritation. U voyait dans la fermentation ou la putridité des humeurs la source de la plupart des affections morbitîques. La putridité principalement est, selon ce médecin, la cause première de toutes les fièvres malignes et même inflammatoires. • Ses principaux ouvrages sont : De la sensibilité et de l’irritabilité des parties malades (Munster, 1779) ; Dit scorbut et de la maladie vénérienne (1782) ; Recueil d’opuscules de médecine (Munster, 1790-1792, 3 vol. in-8o).

HOFFMANN (Jean-Godefroy), économiste allemand, né à Breslau en 1765, mort à Berlin en 1847. Il enseigna l’économie politique à Kœnigsberg (1807), puis à Berlin (1808), où il devint conseiller d État et directeur du bureau de statistique officielle (1840-1844). Hoffmann prit part a diverses missions diplomatiques et assista notamment un congrès

d.e Vienne et à la conclusion 4e la paix 4e